VEOLIA : Dassault monte au capital

13/10/2008 - 19:00 - Option Finance

(AOF) - Le holding Dassault, Groupement industriel Marcel Dassault (GIMD) a annoncé avoir acquis un bloc de 8,58 millions d'actions représentant près de 2% du capital de Veolia Environnement. Les principaux actionnaires du groupe sont respectivement Capital Research and Management (avec 12,15% du capital), la Caisse des Dépôts et Consignations (avec 10,01% du capital) et Groupama (5,76% du capital). Le titre Veolia a bondi de 18,19% sur la journée de lundi. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Veolia Environnement (ex-Vivendi Environnement) est le leader mondial des services à l'environnement, dont les origines remontent à 1853 avec la création de la Compagnie Générale des Eaux. Les activités du groupe se répartissent entre la distribution et le traitement de l'eau (Veolia Water), l'énergie (Dalkia), les transports (Connex) et la propreté (Onyx). Son chiffre d'affaires par activité se répartit comme suit: prestations de services liés à l'eau (35,2% du CA ; n° 1 mondial); prestations de services de propreté (26,2% ; n° 2 mondial); prestations de services énergétiques (21,4% ; Dalkia ; n° 1 européen); transport public de passagers (17,2%). Veolia Environnement a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 32,6282 milliards d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Veolia Environnement profite d'une position concurrentielle enviable sur ses différents métiers. - Le groupe est bien placé pour profiter de la libéralisation des marchés des services collectifs en Asie, où il a déjà remporté plusieurs contrats, notamment en Chine. - La croissance du groupe sur les prochaines années devrait etre soutenue, tiré par une croissance supérieure à 10% en Europe occidentale, en Asie et en Amériques, qui contribuent à plus de 50% du chiffre d'affaires en 2006.

Les points faibles de la valeur

- Le marché attend de Veolia qu'il assure ses marges et son retour sur capitaux investis, quitte à perdre un peu de croissance. - Le groupe n'est pas encore à la hauteur des autres groupes de son secteur en terme de distribution de dividende. - Comme ses concurrents, Veolia Environnement peut éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités dans les pays émergents.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans les métiers de Veolia, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés dans le monde avec d'importants investissement à la clé. - Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est synonyme de coûts supplémentaires. - Avec un actionnariat éclaté et plus d'actionnaire de référence, le groupe est opéable. - Le groupe ne prévoit pas d'impact significatif d'une récession aux Etats-Unis, même dans la propreté. Il serait en outre faiblement exposé au dollar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), un an après l'ouverture du marché de l'énergie, seulement 300000 particuliers et petits professionnels ont changé d'opérateur. Ce chiffre est très faible comparé aux 29,5 millions de consommateurs d'énergie. Le maintien des tarifs réglementés et la possibilité de revenir à ces tarifs pour les Français qui ont testé d'autres opérateurs, permettent à EDF de limiter la concurrence. Gaz de France doit, en revanche, affronter des nouveaux entrants, fournisseurs alternatifs dans le gaz. L'entreprise a mené une politique commerciale dynamique visant à fidéliser ses 11 millions de clients. Il s'agit de leur garantir un service de qualité et une offre duale électricité-gaz qui soit intéressante. Cette politique lui a permis de gagner 290000 clients dans l'électricité selon ses dirigeants. Néanmoins la nouvelle entité, GDF-Suez, dispose encore de capacités de production limitées dans l'électricité. Détenir ses propres capacités de production dans l'électricité de pointe (avec les centrales à gaz ou hydrauliques par exemple) est pourtant un atout non négligeable pour pouvoir procéder à des échanges contre de l'électricité de base (nucléaire). Les nouveaux entrants, comme l'opérateur Poweo, qui a conforté sa place de troisième opérateur français à fin juillet, mènent déjà cette politique.