La crise financière continue à faire des ravages sur le marché automobile européen. Selon l'ACEA, les immatriculations ont reculé de 8,2% en septembre en Europe, à 1.304.583 unités. Depuis le début de l'année (soit 9 mois), les immatriculations ont reculé de 4,4% à 11,71 millions. L'association des constructeurs est d'autant plus alarmée que septembre est traditionnellement un mois de reprise après la coupure estivale.
Sur le marché d'Europe de l'Ouest, la cassure est plus profonde encore avec -9,3% à 1.211.308 unités. Sur 5 mois, le recul atteint 5%. Seuls les marchés français (+3,4%) et allemand (+1,3%) restent en croissance parmi les grands pays depuis le début d'année.
"La chute des immatriculations confirme l'aggravation des conditions de marché, alors que les conséquences de la crise financière frappent durement les constructeurs. La crise du crédit pèse sur la capacité du secteur à financer ses opérations au quotidien et à maintenir un niveau élevé d'investissement, nécessaire pour la transition vers les véhicules à basses émissions. Dans le même temps, la demande pour les nouveaux véhicules se réduit à cause de la détérioration de l'économie. Les clients sont de plus en plus hésitants à réaliser de grosses dépenses en éprouvent davantage de difficultés à faire financer leurs achats", explique l'organisation basée en Belgique.
Sur l'ensemble du marché européen, le groupe Peugeot SA enregistre une baisse de 9% de ses immatriculations en septembre, à 153.533 unités. Sur 9 mois, PSA affiche une croissance de 4,9% à 1.489.000 unités dans un marché qui baisse de 4,4%. Renault s'en sort plutôt bien avec un reflux limité à 2,1% à 102.917 unités. Sur 9 mois, les ventes reculent cependant de 1,9% à 1.022.114 unités.
Notons que Ford et General Motors enregistrent des reculs à deux chiffres en septembre. Volkswagen conforte sa place de numéro un avec une croissance de 1,4% sur la période, grâce à une très belle performance d'Audi.
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