DUPONT bat le consensus mais révise à la baisse ses objectifs

21/10/2008 - 14:58 - Option Finance

(AOF) - DuPont a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, le bénéfice net du groupe chimique américain a reculé de 30,2% à 367 millions de dollars, ou 0,40 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, notamment une charge de 227 millions de dollars liée au passage des ouragans, le bénéfice net s'établit à 513 millions de dollars, ou 0,56 dollar par action, contre 0,59 dollar un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 0,51 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 9% à 7,3 milliards de dollars. Le groupe a subi une baisse des ventes en volume aux Etats-Unis et en Europe. L'activité a en revanche bénéficié de la vitalité des marchés émergents (25% du chiffre d'affaires). Confronté au ralentissement marqué de l'activité aux Etats-Unis et en Europe, DuPont a révisé à la baisse ses estimations de résultats annuels 2008. Il vise un BPA compris entre 3,25 et 3,50 dollars, contre une fourchette de 3,45/3,55 dollars auparavant. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.