BIC : résultat d'exploitation en baisse au troisième trimestre

22/10/2008 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Bic a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe de 42,5 millions d'euros, en hausse de 2,5%, et un résultat d'exploitation de 62 millions d'euros, en repli de 8,1%. A taux de change constants, le résultat d'exploitation a reculé de 3,9%. Il a représenté 17% du chiffre d'affaires contre 18,4%, un an plus tôt. Les ventes ont atteint 363,9 millions d'euros, en baisse de 0,6%, (+4,2% à taux de change constants). Le groupe a confirmé sa perspective d'une légère croissance du chiffre d'affaires à taux de change constants pour l'année 2008. La marge d'exploitation devrait être proche de celle des 9 premiers mois 2008. Sur cette période, elle s'est élevée à 15,3%. "Dans l'environnement difficile actuel, nous allons continuer de générer de la croissance, notamment au travers de gains de parts de marché, et d'améliorer notre productivité, comme nous l'avons fait en annonçant en septembre dernier la fermeture, en 2010, de notre usine de flacons de correcteurs fluides aux Etats-Unis", a précisé le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Bic est l'une des marques françaises les plus connues dans le monde grâce à ses articles de papeterie (51% des ventes), ses briquets non rechargeables (27 % du chiffre d'affaires) et ses rasoirs (18 % des ventes). Premier fabricant mondial de stylos billes, le groupe commercialise également des articles de sport et de prêt-à-porter. Bic est un groupe familial, malgré sa taille de géant multinational des produits de consommation. Les membres de la famille détiennent plus de 42 % des droits de vote et cet actionnariat familial est très présent dans l'opérationnel. Le holding MBD –Marcel Bich Descendants- regroupe les 10 enfants du fondateur et leur nombreuse descendance. Le groupe commercialise ses produits dans plus de 160 pays dans le monde et emploie 8 512 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Bic bénéficie d'une structure financière solide, qui lui permet de saisir des opportunités de croissance externe. En 2007, Bic Graphic USA a racheté la société américaine Atchison Products, fournisseur de sacs à usage promotionnel. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. Dans les rasoirs, il doit affronter Procter & Gamble, propriétaire de Gillette, et Energizer, qui commercialise Schick et Wilkinson. - La sensibilité aux prix du segment de la papeterie reste une faiblesse. - Les marchés sur lesquels Bic est positionné présentent une faible croissance. -Bic réalise 64% de ses ventes en Amérique du Nord et du Sud, et est donc soumis à un important effet devises.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. -Le groupe pourrait procéder à une alliance ou à des restructurations pour faire face à la concurrence des producteurs asiatiques à bas prix. - Le cours du dollar est à suivre de près, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.