Christine Lagarde -Ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi- et Hervé Novelli -Secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services- viennent de signer avec la Fédération Bancaire Française et l'ensemble des banques la convention portant sur l'utilisation des excédents d'épargne réglementée au profit des PME et des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI).
La mise en place de cette mesure participe, selon Hervé Novelli, de l'idée de "rétablir le circuit de financement" des PME et ETI. Afin de "préserver ou d'améliorer le financement", au total 22 Milliards d'Euros ont donc été débloqués et sont destinés à redynamiser les entreprises. "Sur les 22 MdsE, 5 MdsE transitent par OSEO, la banque de financement des PME. Il reste 17 MdsE, qui proviennent (...) de la centralisation des excédents de l'épargne réglementée, les ex-Codevi d'un côté (ndlr : 7,5 MdsE), les Livrets d'Epargne Populaire (ndlr : 9,5 MdsE) de l'autre". Ces montants ont été intégralement transférés aux banques où ils sont désormais disponibles. "Ces 17 MdsE doivent aller seulement à ces PME ou à ces entreprises de taille intermédiaire qui vont avoir besoin de financements rapides" a rapporté Hervé Novelli.
L'attribution de ces fonds sera très encadrée. En effet, il ne s'agit en aucun cas d'allouer un chèque en blanc aux établissements bancaires : "Une convention, qui sera signée entre l'Etat et les banques avant la fin du mois, régira le fléchage de ces 17 MdsE vers les PME, c'est-à-dire qu'il y aura des obligations pour les banques : obligation de reporter sur les encours de crédits, et les nouveaux prêts aux PME. Cela sera reporté tous les mois... Il y aura donc des clauses de revoyure formelles qui permettront de suivre l'affectation de ces 17 MdsE aux PME. Cela -je crois- est indispensable pour que l'on ait vraiment ce financement des PME" explique Hervé Novelli.
Si l'argent va bien arriver aux PME grâce à la convention régissant leur fléchage, ce mode de financement n'est cependant qu'un pis-aller. Selon le Secrétaire d'Etat, en effet, "rien ne remplace la croissance". Toutefois ce déblocage de 22 MdsE pour les PME permettra de "faire en sorte qu'il y ait une croissance plus réactive en France, plus dynamique...".
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