SEB : hausse des ventes de 3,5% au troisième trimestre

23/10/2008 - 18:38 - Option Finance

(AOF) - Au troisième trimestre 2008, les ventes de Seb ont gagné 3,5% à périmètre et taux de change constants. Sur les 9 premiers mois, le chiffre d'affaires s'est établi à 2 184 millions d'euros, en croissance de 14,2% avec notamment un effet périmètre de 222 millions d'euros lié à l'intégration globale de la société chinoise Supor depuis le 1er janvier 2008 et un impact devises de -59 millions d'euros, lié à la poursuite de la dépréciation de certaines devises face à l'euro. A 208 millions d'euros, incluant une contribution de 20 millions d'euros de Supor, la marge opérationnelle progresse de 26%. En Amérique du Nord, la croissance de 4,5% à parités et périmètre constants sur 9 mois traduit un ralentissement de l'activité à parité courante au 3e trimestre, au cours duquel les ventes ont été stables. "Aux Etats-Unis, l'enjeu du dollar reste toujours prégnant, malgré le raffermissement engagé à la mi-août. Dans un environnement économique tendu ayant notamment eu des répercussions sur certaines enseignes de distribution, le groupe a réalisé une croissance satisfaisante au troisième trimestre, tirée très largement par la réussite du repositionnement de T-fal en articles culinaires. L'activité s'est avérée en revanche plus difficile pour Rowenta", explique le spécialiste du petit électroménager. Concernant ses perspectives, Seb indique qu'il n'a "à ce stade pas de raison de remettre en cause ses objectifs 2008 d'une croissance organique de ses ventes et d'une amélioration de sa marge opérationnelle". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe Seb, inventeur de la "cocotte-minute" dans les années 50, est aujourd'hui le premier fabricant mondial de petit équipement domestique, grâce au rachat en 2001 de son concurrent Moulinex-Krups, alors en redressement judiciaire. Une présence dans près de 120 pays permet au groupe de réaliser plus de 78 % de son chiffre d'affaires à l'international (22 % en France et 26 % dans le reste de l'UE) . Seb emploie 13750 personnes. Seb a pris le contrôle de la société Supor fin 2007 pour 211 millions d'euros. Grâce au rachat du leader chinois des autocuiseurs, le groupe va bénéficier de la forte croissance du marché chinois et de la faiblesse de ses coûts de production.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Seb est diversifié d'un point de vue géographique. - Le succès commercial du groupe se fonde largement sur sa capacité d'innovation. S'il lui faut résister sur l'entrée de gamme, Seb compte surtout sur le haut de gamme pour assurer le maintien de ses marges et augmenter ses ventes. -Seb a de solides positions dans les secteurs soin de la personne, boissons et aspiration, qui restent très dynamiques. -Seb a su stabiliser ses marges, ce qui lui permet de faire apparaître de forts volumes dans son compte de résultat.

Les points faibles de la valeur

- La très large couverture géographique du groupe l'expose aux aléas de la conjoncture mondiale et aux parités de change, bien qu'elle lui offre des opportunités essentielles dans des pays émergents où le taux d'équipement des ménages monte en puissance. - Le ralentissement économique aux Etats-Unis n'épargne pas le groupe. - Dans le cadre de ses activités de production, le groupe peut subir les variations du prix de certaines matières premières.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les investisseurs s'intéresseront à l'activité des concurrents de Seb, à savoir Philips, Bosch, Matsushita, Electrolux ou encore Whirlpool suivant les domaines. A noter qu'il n'existe pas de groupe parfaitement comparable, étant donné la position unique de Seb sur le petit électroménager. - On sera attentif au développement de Seb en Chine grâce au rachat de Supor, numéro un chinois. -Le plan de restructuration lancé en 2006 doit s'achever en 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.