Sanofi-aventis s'est plié à la recommandation de l'Agence Européenne du Médicament (EMEA) en retirant de la vente dans 18 pays de l'Union Européenne son médicament Acomplia, dans le traitement des patients obèses ou en surpoids. Il s'agit d'un nouveau coup dur pour le composé rimonabant, qui est loin, très loin des capacités de "blockbuster" que le laboratoire prédisait il n'y a pas si longtemps. Sanofi va poursuivre les développements cliniques en cours, "afin d'apporter des données complémentaires, pour l'évaluation du profil bénéfice / risque d'Acomplia chez les patients diabétiques ou atteints de maladies cardiovasculaires". Le laboratoire continue à croire en la pertinence de son produit chez les patients obèses ou en surpoids.
Compte tenu d'un faible volume de ventes (Acomplia n'a pas été validé aux Etats-Unis et suscite toujours la méfiance), l'annonce n'aura qu'un impact limité en termes financiers pour le groupe. En revanche, son image est durablement entachée par ce nouvel échec du composé phare, qui pourrait sonner le glas de ses ambitions déjà revues en forte baisse aux Etats-Unis.
Dans son communiqué, l'EMEA précise qu'après un an et demi de commercialisation, les données disponibles et les essais cliniques poursuivis indiquent que les désordres psychiatriques engendrés par le produit sont plus répandus que ne le laissaient penser les études cliniques. En outre, l'efficacité d'Acomplia en utilisation réelle est plus limitée que lors des essais cliniques, parce que les données disponibles indiquent que les patients ne prennent Acomplia que sur de courtes périodes en général.
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