Après son brutal "profit warning" de vendredi, PSA Peugeot Citroën prévoit de réduire ses capacités de production à long terme... Dans un entretien publié ce matin par le 'Financial Times', Christian Streiff, le PDG du groupe automobile, n'a pas exclu des fermetures définitives d'usines, y compris en France, où le groupe dispose de six sites de production.
Le groupe a déjà réduit ses effectifs de 15.000 personnes dans le monde, et a annoncé vendredi le non-renouvellement des contrats d'intérim de 2.000 autres salariés.
Par ailleurs, le dirigeant a indiqué que son état de santé personnel n'était "plus un sujet de préoccupation". Il a expliqué avoir souffert en mai dernier d'un "incident cérébral", qui l'a empêché de travailler pendant deux semaines, puis de se rendre au bureau pendant 6 autres semaines, pendant lesquelles il a participé à des réunions à partir de son domicile. Il a précisé qu'à présent, il allait "très bien". Des analystes financiers s'étaient inquiétés ces dernières semaines en privé de la capacité du dirigeant à tenir les rênes du groupe...
Interrogé sur la crise actuelle, Christian Streiff a estimé qu'elle entraînerait des alliances entre constructeurs en vue de réduire les coûts de production, sans donner d'autres précisions sur des combinaisons possibles... La question d'une alliance capitalistique entre PSA et un autre constructeur reste un sujet sensible, car elle entraînerait la perte du contrôle familial du groupe. Les prochains mois montreront si la gravité de la crise actuelle parviendra à convaincre la famille Peugeot de lâcher du lest...
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