Salve de levée de fonds dans le secteur bancaire

27/10/2008 - 16:03 - Option Finance

(AOF) - Partout dans le monde, les augmentations de capital se multiplient alors que les grands établissements financiers ont besoin d'argent frais pour se prémunir contre les effets de la crise. En France, la SFEF (Société de financement de l'économie) a recapitalisé sept banques en distribuant cinq milliards d'euros. En Europe, Postbank a annoncé une augmentation de capital d'urgence de 1 milliard d'euros, dont Deutsche Post a assuré la souscription à 100%. Frappée de plein fouet par la crise financière, Deutsche Postbank a également annoncé une perte imposable de 449 millions d'euros au titre du troisième trimestre, et ne versera pas de dividende sur l'exercice 2008. Dans le même temps, KBC va devenir la troisième banque belge, après Dexia et Fortis, à bénéficier des deniers de l'Etat, avec une injection de 3,5 milliards d'euros du gouvernement belge. Quant au japonais Mitsubishi, il cherche actuellement à lever 8 milliards d'euros, alors que la bourse de Tokyo est au plus bas. Outre les opérations annoncées par les établissements et les pouvoirs publics, les rumeurs vont bon train concernant les plans de sauvetage et les augmentations de capital. Selon la presse britannique, Barclays pourrait dévoiler un emprunt obligataire de 2 milliards de livres dont la moitié serait souscrite par un fonds qatari, qui est déjà actionnaire de référence de la banque. Si elle se concrétisait, cette opération ferait suite à la récente levée de 6,5 milliards de livres en plusieurs étapes. En Allemagne, deux banques publiques régionales envisageraient de solliciter l'aide de l'Etat, suivant l'exemple de Bayern LB. Cette série de levée de fonds et d'aides publiques n'est pas sans effet sur les marchés. A la bourse de Paris, les valeurs bancaires sont de nouveau sous pression à la mi-séance dans un marché en net recul. Société Générale enregistre la plus forte baisse du CAC 40, avec une chute de 13,21% à 39,05 euros. BNP Paribas recule de 7,37% à 52,83 euros, tandis que Dexia cède 6,98% à 4,06 euros. Crédit Agricole chute de 6,29% à 10,65 euros. Sur le marché SRD, Natixis dégringole de 12,35%.