FONCIERE DES REGIONS anticipe 1,2 à 1,3 milliard d'euros de cessions

28/10/2008 - 15:43 - Option Finance

(AOF) - Foncière des Régions a signé un accord de cession avec Technical Property Fund 1, OPCI du groupe BNP Paribas REIM, concernant la vente de 30 actifs de bureaux pour un montant de 95,1 millions d'euros hors droits. La foncière a annoncé viser entre 1,2 et 1,3 milliards d'euros de cessions d'ici à la fin de l'année dans le cadre du plan de désendettement engagé en 2008. En tenant compte de la vente à Technical Property Fund, le montant des cessions et accords de cessions atteint 410 millions d'euros, dont plus de 320 millions devraient être régularisés d'ici la fin 2008. Ces transactions ont été réalisées 7% au-dessus des valeurs d'expertise à la fin 2007 selon la Foncière des Régions. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Avec un patrimoine part du groupe de 11,2 milliards d'euros, en hausse de 93%, Foncière des Régions s'est affirmée en 2007 comme une foncière européenne de bureaux. La société est une SIIC spécialisée dans la détention et la gestion d'immobilier de bureaux principalement loués à des grands groupes. La société est actionnaire de Foncière des Murs et Foncière développement. Elle a fusionné avec sa filiale Bail Investissement donnant ainsi naissance à un groupe immobilier d'environ 3 milliards d'euros de capitalisation boursière et de près de 2 milliards d'euros de flottant. Suite à une vaste réorganisation initiée il y a quatre ans, la société est maintenant spécialisée sur les différents métiers de l'immobilier (résidentiel, commercial, de bureaux...).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Les risques sont diversifiés et la société est présente sur les différents cycles de l'immobilier. Avec l'acquisition, finalisée en juillet 2007, de 68% de la première foncière cotée italienne, Beni Stabili, Foncière des Régions a poursuivi au cours de cet exercice la constitution d'un groupe immobilier paneuropéen multiproduits. - Le programme de cession d'actifs de la foncière n'est pas encore pris en compte par les marchés.

Les points faibles de la valeur

- Foncière des Régions présente un endettement supérieur à la moyenne. Toutefois, le groupe a mené une politique de couverture de sa dette qui la rend très peu sensible à une hausse des taux. - Le groupe est dépendant de certains de ses grands locataires dont France Telecom.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral). - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Selon le Conseil supérieur du notariat, les ventes de logements anciens en volume ont chuté de 25%, au cours du premier semestre, dans les grandes villes de province. La Fédération nationale des agents immobiliers estime que le prix des logements a baissé de 1,5% au mois d'août, à la fois pour les appartements (-1,9%) et les maisons (-1,1%). Sur huit mois, la croissance des prix atteint un faible niveau (+0,8%). Ce recul du marché immobilier est étroitement lié à une progression du coût des crédits accordés par les banques aux emprunteurs. En août, le taux moyen des crédits immobiliers pour les particuliers s'est établi à 4,98%, selon l'Observatoire du Crédit Logement-CSA. Cela correspond à 34 points de base de plus que le taux de mai 2008. L'immobilier d'entreprise est également en difficulté : selon une étude menée par CB Richard Ellis, conseil en service immobilier, l'investissement dans ce domaine a fléchi de 54% (pour s'établir à 8,4 milliards d'euros) durant les huit premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2007. Le montant total d'investissements devrait s'établir entre 11 et 12 milliards pour l'année 2008, bien inférieur aux 28 milliards atteints en 2007. C'est l'Ile de France qui est particulièrement touchée, sur les huit premiers mois, avec un montant de transactions de seulement 5,5 milliards d'euros contre 13,7 milliards sur la même période de 2007.