Après un troisième trimestre 'en creux', le patron de Publicis, Maurice Levy, semble en avoir gros sur le coeur face aux récents agissements de Vincent Bolloré. Dans une interview accordée au 'Figaro' du jour, M. Levy estime ainsi que les démissions de Christophe Lambert et de Fred et Farid partis fonder leur propre agence avec "l'aide" de Vincent Bolloré "relèvent de la liberté de chacun à décider de son avenir"..."J'ai d'autant mieux compris celle de Christophe Lambert que je ne l'ai pas promu au niveau international. Publicis est une entreprise au sein de laquelle le mérite et la performance ont toujours primés. Pour Christophe Lambert, l'heure n'était pas venue d'en récolter les fruits".
Concernant le départ de Christophe Lambert "sans préavis", le patron de Publicis estime que "eu égard à la structure de Publicis Conseil, j'ai jugé que sa présence n'y était pas indispensable et, en outre, il m'est apparu comme le leader de l'opération, puisque c'est lui qui a présenté la démission des trois. En revanche, Marcel est une entité créée pour Fred et Farid, ils se devaient de rester aux commandes, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée pour l'avenir".
A la question de savoir si les agissements de Vincent Bolloré étaient hostiles, Maurice Levy est clair : "Si d'aucuns ont pu croire que le soutient de Bolloré à FFL témoigne d'un geste amical à notre égard, il n'en est rien"...
Concernant le remplacement de Fred et Farid chez Marcel, M. Levy ne cache pas son embarras : "C'est beaucoup plus compliqué et ce n'est pas décidé. Le modèle de cette enseigne repose sur deux ingrédients. D'une part, le talent et la personnalité de ce tandem créatif, d'autre part, le nom symbolique que nous lui avons donné, celui du fondateur Marcel Bleustein Blanchet. Sur ce point, nous sommes dans le domaine de l'affectif, c'est un enjeu lourd".
Le titre Publicis recule ce vendredi matin de 5% à 28,36 Euros, affecté par un T3 décevant en terme d'activité.
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