PERNOD RICARD confirme ses objectifs

30/10/2008 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Pernod Ricard a publié aujourd'hui son chiffre d'affaires trimestriel, qui s'établit à 1,76 milliard d'euros, en hausse de 13% pour le premier trimestre de son exercice 2008-2009. En marge de cette publication, la direction a annoncé maintenir ses prévisions sur le nouvel exercice. Le groupe table donc sur une hausse de l'ordre de 8% du résultat opérationnel courant sur le périmètre historique de Pernod Ricard, une croissance à deux chiffres du résultat net courant part du groupe, une forte croissance d'Absolut et une mise en oeuvre accélérée des synergies. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 1975 du rapprochement des deux éternels concurrents de l'Anisette Pernod et Ricard, le groupe, purement français à l'origine, puis groupe européen diversifié, est aujourd'hui devenu un leader mondial dans le secteur des vins et spiritueux. Présent sur les cinq continents, Pernod Ricard est propriétaire entre autres marques de prestige du whisky Chivas Regal, du single malt Glenlivet, du cognac Martell, de Seagram's Gin ainsi que de nombreux réseaux sur tous les continents. Pernod Ricard, associé pour l'occasion à l'américain Fortune Brands, s'est offert en 2005 le groupe britannique Allied Domecq pour 10,7 milliards d'euros. Ce rachat a permis à Pernod Ricard de monter sur la deuxième marche mondiale du marché des vins et spiritueux derrière Diageo et sur la première marche en dehors des Etats-Unis. En 2008, grâce à l'acquisition d'Absolut via la reprise de Vin & Spirit, le groupe français devient le numéro un mondial de la vodka haut de gamme.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Pernod Ricard peut s'appuyer sur la forte croissance de ses marques premium, la vodka étant la catégorie la plus dynamique. - Le rachat de Vin & Sprit lui confère la première place dans l'univers des spiritueux premium, avec 27% de parts de marché, et lui permet de devenir numéro deux aux Etats-Unis, avec 14% de parts de marché. - Le groupe est fortement exposé aux marchés émergents, où il réalise désormais 57% de son chiffre d'affaires. Cet ancrage devrait constituer un important relais de croissance pour Absolut.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement n'est pas favorable en France, en raison du durcissement de la législation anti-alcool, et en Irlande, où la fiscalité sur les spiritueux a fortement augmenté. - Le marché des anisettes semble aujourd'hui arrivé à maturité. - La plupart des analystes estiment que Pernod Ricard a payé le prix fort pour s'offrir Absolut.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dopé par ses qualités défensives, le secteur des boissons surperforme généralement le marché baissier. - Le marché reste attentif au bon déroulement des différentes étapes qui mènent à l'intégration du groupe suédois Vin & Sprit et au désendettement de Pernod Ricard. - La spéculation entoure le titre: les marchés s'interrogent sur l'évolution de l'actionnariat. - Compte tenu des niveaux de valorisation atteints par le titre, toute mauvaise nouvelle est durement sanctionnée.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Les grands groupes agroalimentaires continuent à afficher de bonnes performances pour le premier semestre 2008, malgré la hausse des coûts des matières premières. Nestlé a bénéficié d'une progression de 8,9% de son activité au premier semestre pour un bénéfice net en croissance de 6%. Face à des résultats supérieurs à ses attentes au second trimestre 2008, Kraft a relevé ses objectifs pour l'année. Il s'attend désormais à une croissance organique de 6% au lieu des 5% précédemment estimés. Même constat pour Danone, dont l'activité semestrielle, en croissance organique de 9,6% a dépassé les prévisions des analystes. Néanmoins ces résultats proviennent souvent de hausses de prix. Chez Nestlé celles-ci représentent 5,4% des 8,9% de croissance organique. Pour Danone, l'évolution des ventes en valeur s'établit à 7,1%, alors qu'elle n'est que de 2,5% pour les volumes. Les analystes s'inquiètent donc de la capacité de certains groupes à poursuivre cette stratégie à l'avenir. D'autant que la progression des volumes vendus n'atteint pas les niveaux escomptés. Ainsi, au premier semestre, les volumes commercialisés par Nestlé dans les domaines de la nutrition et des eaux embouteillées ont été inférieurs à ses prévisions. Danone, qui a pratiqué des hausses de prix dans les produits laitiers, a subi un recul de ses parts de marché (de 33% en 2007 à 31% en 2008) au profit des marques de distributeurs.