Le titre Michelin est en légère hausse ce jeudi matin autour de 36 Euros après la publication des ventes du troisième trimestre et un avertissement sur les résultats 2008, sans surprises compte tenu des conditions très difficiles déjà observées depuis la fin de l'été par les constructeurs automobiles européens. Le pire est donc évité pour le leader mondial des pneumatiques qui a réalisé un solide troisième trimestre avec un chiffre d'affaires de 4,21 MdsE, en augmentation de 0,7% et de 5,1% à taux de change constants. Les ventes nettes du groupe pour les 9 premiers mois de l'année s'établissent à 12,5 Milliards d'Euros, en hausse de 4,5% à taux de change constants mais en retrait de 1,1% à taux de change courants.
Michelin a réactualisé ses objectifs de résultats 2008 en annonçant que si la tendance actuelle de ses marchés devait se confirmer au cours des mois de novembre et décembre, la marge opérationnelle, avant éléments non récurrents, se situerait alors entre 7% et 7,5%, pour l'ensemble de l'année 2008. Le groupe visait en juillet dernier une marge 2008 proche de celle réalisée au premier semestre (8,6%) mais sous réserve que les marchés pneumatiques du deuxième semestre ne se dégradent pas au-delà des prévisions faites à ce moment-là. Or, "les évolutions constatées depuis le début du mois d'octobre traduisent une dégradation plus marquée de la demande dans la plupart des pays d'Europe et d'Amérique du Nord", annonçait hier soir Michelin dans le cadre de la publication de ses ventes à fin septembre.
Sur 2009, Michelin va par contre bénéficier du le reflux des cours du pétrole et de ceux du caoutchouc naturel qui a été particulièrement marqué au cours du troisième trimestre. Compte tenu du décalage dans le temps (environ 6 mois) existant entre l'achat des matières premières et la vente des pneus les incorporant, Michelin bénéficiera en effet de cette baisse de coûts dans ses comptes à partir du premier trimestre 2009.
Michelin a confirmé que pour 2008, le surcoût lié aux matières premières devrait se situer aux alentours de 750 ME, hors effet de change, la groupe ayant été en mesure de déployer, au niveau mondial, un dispositif de hausses tarifaires sans précédent pour y faire face.
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