VINCI progresse après un chiffre d'affaires conforme aux attentes

03/11/2006 - 12:26 - Option Finance

(AOF) - Vinci progresse légèrement de 0,23% à 88,90 euros après avoir annoncé hier un chiffre d'affaires neuf mois de 18,4 milliards d'euros, en hausse de 20% sur un an. Cette performance est conforme aux attentes des analystes qui sont, à l'instar de Fideuram Wargny, Oddo Securities et JPMorgan, principalement à l'achat sur le titre. Hors ASF et Escota, intégrés globalement depuis le 10 mars 2006 et qui représentent 1,63 milliard d'euros de chiffre d'affaires, la croissance ressort à 9,4%. Les analystes se disent très satisfaits du carnet de commandes du groupe qui permet d'accroître la visibilité de l'activité pour 2007. En effet, le carnet de commandes de Vinci s'élève à 18 milliards d'euros à fin septembre 2006, soit environ 10,5 mois d'activité des métiers concernés (construction, routes, énergie). Le groupe pense dépasser son objectif de chiffre d'affaires annuel de 25 milliards d'euros. JP Morgan a renouvelé son conseil de Surpondérer les titres Vinci en portefeuille. Cependant, le broker souhaite que le management soit plus proactif concernant notamment un ré-endettement du groupe, des gains de productivité et l'évolution du portefeuille de concessions. Cela afin de dégager plus de valeur. (D.B.) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 2000 de la fusion de la SGE et de Groupe GTM, Vinci est le numéro un mondial des concessions, de la construction et des services associés. Présent dans plus de cent pays, le groupe est organisé autour de quatre pôles opérationnels: Vinci Concessions, Vinci Energies, Vinci Routes (Eurovia) et Vinci Construction. En décembre 2005, Vinci a été désigné par l'Etat pour la reprise de sa part de 50,4 % dans le groupe d'autoroutes ASF, pour un prix de 50 euros par action, qui sera porté à 51 euros par action une fois attribuée aux ASF la section Lyon-Balbigny de l'autoroute A89. Vinci était entré au capital des ASF dès l'introduction en Bourse du concessionnaire en mars 2002 et monté progressivement à 23 %. Avec un chiffre d'affaires de 25 milliards d'euros et 138 000 collaborateurs dans le monde (dont 82 000 en France), le nouvel ensemble bénéficiera d'un portefeuille de concessions sans équivalent. Les résultats du Vinci de demain, grossi d'ASF, proviendront à 85 % de France et seront pour une très large part liés aux concessions.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La société dispose d'un portefeuille d'activités très diversifié, qui lui permet de réduire sa sensibilité aux cycles économiques. En outre, les activités de concessions, très fortement renforcées par l'acquisition des ASF, assurent des revenus récurrents. - Dans l'activité Construction, Vinci est très sélectif, privilégiant les marges, c'est-à-dire les contrats rentables, au détriment des volumes. - Le groupe mène une politique active de distribution de dividende et de rachat d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe n'a que de faibles positions dans les pays en forte croissance. - TMS (installation et maintenance de robots pour l'industrie automobile) a subi une lourde restructuration et des pertes conséquentes. Son retour à l'équilibre est prévu pour 2006. - Le groupe n'a pas trouvé dans les services aéroportuaires au sol ce qu'il attendait, car les compagnies aériennes n'acceptent pas de rémunérer suffisamment leurs prestataires. Il devra certainement un jour réviser sa stratégie dans ce secteur. - Le groupe est exposé au retournement du marché français de la construction.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité Construction de Vinci est notamment sensible à l'évolution du secteur BTP, ainsi qu'à l'évolution des dépenses de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, comme l'ensemble du secteur du BTP, ainsi qu'à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Dans le sillage de l'acquisition des ASF, Vinci va lancer d'ici quelques mois une augmentation de capital qui ne devrait pas excéder 30 % du montant total de l'opération (8,9 à 9,1 milliards d'euros).