(AOF) - Dans une interview accordée aux "Echos", le président du directoire de Deutsche Börse, Reto Francioni affirme qu'Euronext reste toujours la "priorité numéro un" du groupe, tout en précisant qu'il ne peut pas fusionner à n'importe quelles conditions. "La proposition que nous avons faite est juste et équilibrée. Avant de considérer faire quoi que ce soit d'autre, nous voulons présenter notre vision aux parties concernées, car notre concept a besoin d'être expliqué plus largement", ajoute le dirigeant. Reto Francioni estime que plusieurs points de son offre, et notamment son approche fédéraliste, ont été mal interprétés. Ainsi, le président du directoire de Deutsche Börse déclare : "Nous sommes perçus comme centralisateurs, mais nous sommes fédéralistes. Chez Deutsche Börse, 1.100 personnes travaillent au Luxembourg et 70 à Londres. Pour nous, le fédéralisme est une réalité. C'est pourquoi nous avons proposé à Euronext de localiser le marché actions à Paris et les ventes de données à Amsterdam. Et c'est seulement le début...". Reto Francioni se défend de vouloir centraliser les fonctions de direction à Francfort : "Nous avons dit que les réunions du directoire devraient se tenir à Francfort. Mais il n'est pas question que tous les membres du directoire y soient basés". Deutsche Börse a également proposé à Euronext "de localiser à Paris, outre la direction du marché actions, plusieurs services centraux". A propos de Clearstream, Reto Francioni affirme que c'est "un faux problème" car selon lui, "ses premiers clients sur le marché des obligations européennes sont français, et la plupart souhaitent voir une concurrence entre Euroclear et Clearstream". Si une fusion Deutsche Börse/Euronext semble aujourd'hui mal engagée compte tenu de l'accord signé entre l'opérateur paneuropéen et la Bourse de New York, le patron de le Bourse de Francfort soutient qu'il dispose "d'autres options". "Mais nous les gardons pour nous", a indiqué Reto Francioni.