M6 : le chiffre d'affaires stable à 980 millions d'euros

04/11/2008 - 18:24 - Option Finance

(AOF) - M6 a publié son chiffre d'affaires consolidé, qui ressort à 980,2 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, marquant une baisse de 0,3% par rapport à la même période en 2007. A périmètre comparable, la baisse s'élève à 1%. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires publicitaire de la chaîne a enregistré un recul de 6,1% à 114,6 millions d'euros par rapport au troisième trimestre 2007. M6 ajoute que sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires des chaînes numériques du groupe est en hausse de 29,3%. La direction évoque "l'impulsion de W9, Teva et Paris Première notamment". En ce qui concerne la chaîne M6, "la stratégie de renforcement des programmes de la chaîne M6 aux heures de grande écoute (18h00-23h00) a permis la progression des audiences dans les cases horaires stratégiques", souligne le groupe, qui évoque un gain de 600 000 télespectateurs à fin septembre en avant soirée et une stabilisation des audiences en prime time avec 3,4 millions de télespectateurs par jour en moyenne. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presque égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. M6 a assis sa présence dans la télévision numérique en rachetant 100% de la chaîne Téva en 2006. La même année, le groupe a lancé les chaînes Paris Première, TF6 et TPS Star en TNT payante. A travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de presse gratuite, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet, a lancé M6 Mobile en 2005 et a acquis Mistergooddeal, acteur de vente à distance.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe réalise d'importants investissements dans les programmes destinés aux adultes. - M6 tente de limiter sa dépendance au marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. -M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcé dans le domaine de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6...

Les points faibles de la valeur

- M6 n'est présent que dans l'hexagone et manque de revenus internationaux. -La diversification du groupe peut apparaître comme une dispersion dans une multitude de petites activités. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. -L'augmentation du coût de la grille peut absorber la croissance des revenus publicitaires du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de télévisions sont confrontés à un univers audiovisuel en profonde transformation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences, provoquée par le succès de la Télévision Numérique Terrestre. - Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Face à la prochaine nouvelle répartition publicitaire entre les medias, qui devrait favoriser les chaînes privées telles que TF1 et M6, la radio et la presse s'inquiètent pour leur avenir. Ces inquiétudes sont d'autant plus justifiées que le marché publicitaire français n'est pas au mieux de sa forme. Selon la société d'études BIPE, il ne devrait croître que de 1% en 2008, essentiellement grâce à la hausse de 25% des investissements publicitaires sur Internet. Les recettes de la presse magazine et de la radio devraient reculer de 3%, et celles de la presse quotidienne de 1%. Côté audiovisuel, les grandes chaînes cherchent des relais de croissance sur les nouveaux medias. France Télévisions a récemment lancé un portail d'informations sur Internet. TF1 va décliner certains de ses programmes sur ce media, voire sur le mobile. Le groupe a pour objectif de devenir le leader de l'information en ligne d'ici à dix-huit mois. Le rapprochement des rédactions de TF1 et de LCI, pour créer une " fabrique de l'information ", vise à soutenir cette ambition.