KLEPIERRE : une augmentation de capital de 356 millions d'euros

06/11/2008 - 09:53 - Option Finance

(AOF) - Klépierre a lancé une augmentation de capital de 356 millions d'euros afin de se refinancer partiellement après avoir acquis le numéro un scandinave des centres commerciaux, Steet & Stroem. Le rachat de cette foncière a été finalisé début octobre. BNP Paribas, l'actionnaire de référence de Klépierre, s'est engagé à se porter acquéreur de 50% des titres environ, précise Klépierre dans un communiqué. La levée de fonds se déroulera avec maintien du droit préférentiel de souscription, un prix unitaire de souscription à 15 euros par action et une parité d'une action nouvelle pour six anciennes. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Klépierre est une société foncière spécialisée dans la location et la gestion de centres commerciaux et d'immeubles de bureaux (majoritairement haut de gamme). Elle exerce également certaines de ces activités pour compte de tiers. Son patrimoine s'élevait à 11,3milliards d'euros au 31 décembre 2007, les centres commerciaux représentant environ en valeur 88 % du patrimoine contre 12 % pour les immeubles de bureaux. Employant plus de 1005 personnes, Klépierre est le premier gestionnaire de centres commerciaux en Europe continentale, avec des implantations en Espagne et en Italie notamment. Depuis fin juillet 2005, Klépierre est également présent en Pologne. BNP Paribas est majoritaire au capital de Klépierre avec 65,58%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La hausse des loyers collectés (+15,5% en 2007) soutient la croissance du chiffre d'affaires du groupe - Le groupe ne souffre pas trop de la crise de l'immobilier venue des Etats-Unis en raison de son positionnement défensif sur les centres commerciaux. - Le groupe dispose d'importants relais de croissance grâce à son partenariat de gestion locative et patrimoniale avec Carrefour. - Standard & Poor's a relevé la perspective des notes de crédit de Klépierre de Stable à Positive. - Le groupe maintient ses taux d'occupation à des niveaux élevés.

Les points faibles de la valeur

- Les prix de certaines acquisitions de centres commerciaux sont apparus élevés. - Les sociétés foncières ont du mal à trouver de nouveaux investissements rentables. - Avec la réforme du statut des SIIC, BNP Paribas pourrait décider de revoir sa position au sein du capital du groupe. - Les foncières doivent faire face à un environnement économique particulièrement dégradé, en particulier en ce qui concerne les taux d'intérêt et l'accès au crédit.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral). - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt. - Par ailleurs, Klépierre a opté pour le nouveau statut fiscal SIIC, qui prévoit l'exonération définitive de l'impôt sur les sociétés en contrepartie de la taxation de l'ensemble des plus-values latentes au taux de 16,5% et de l'obligation de distribuer 85% du résultat courant sous forme de dividendes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Selon le Conseil supérieur du notariat, les ventes de logements anciens en volume ont chuté de 25%, au cours du premier semestre, dans les grandes villes de province. La Fédération nationale des agents immobiliers estime que le prix des logements a baissé de 1,5% au mois d'août, à la fois pour les appartements (-1,9%) et les maisons (-1,1%). Sur huit mois, la croissance des prix atteint un faible niveau (+0,8%). Ce recul du marché immobilier est étroitement lié à une progression du coût des crédits accordés par les banques aux emprunteurs. En août, le taux moyen des crédits immobiliers pour les particuliers s'est établi à 4,98%, selon l'Observatoire du Crédit Logement-CSA. Cela correspond à 34 points de base de plus que le taux de mai 2008. L'immobilier d'entreprise est également en difficulté : selon une étude menée par CB Richard Ellis, conseil en service immobilier, l'investissement dans ce domaine a fléchi de 54% (pour s'établir à 8,4 milliards d'euros) durant les huit premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2007. Le montant total d'investissements devrait s'établir entre 11 et 12 milliards pour l'année 2008, bien inférieur aux 28 milliards atteints en 2007. C'est l'Ile de France qui est particulièrement touchée, sur les huit premiers mois, avec un montant de transactions de seulement 5,5 milliards d'euros contre 13,7 milliards sur la même période de 2007.