IPSOS connaît une croissance de 5,9% au troisième trimestre

12/11/2008 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - Ipsos a enregistré un chiffre d'affaires de 234,2 millions d'euros au troisième trimestre, marquant une progression de 5,9% par rapport à la même période l'an dernier. A taux de change et périmètre constants, la croissance s'est élevée à 8,2%. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires d'Ipsos s'est élevé à 697 millions d'euros, contre 664,2 millions d'euros en 2007. Le groupe souligne avoir souffert d'effets de change défavorables de 6,8%. Ipsos indique également les effets de périmètre positifs de 3,3% dont il a bénéficié en raison de l'intégration de Forward Research depuis le 1er janvier, de Monroe Mendelsohn depuis le 1er avril, de Livra et de B-Thinking depuis le 1er juillet et d'Alfacom depuis le 1er septembre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Le groupe se situe aujourd'hui au troisième rang mondial de son marché, avec des implantations dans une cinquantaine de pays. Ipsos mène une politique de croissance externe afin d'étendre géographiquement son réseau, être puissant dans les pays clés et renforcer ses expertises. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (près de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (22% du CA), les études médias (7% du CA), les études de satisfaction de clientèle (10% du CA) et enfin les sondages d'opinion et la recherche sociale (12% du CA).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le dossier comporte une dimension spéculative. Les fondateurs d'Ipsos sont "prêts à discuter d'un rachat". - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - Ipsos est une société sécurisante pour les investisseurs, en raison de sa résistance aux évolutions de la conjoncture publicitaire. - Le groupe compte parmi ses clients de grands " consommateurs " d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 44 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar. - L'intégration des acquisitions et le renforcement des équipes pèsent à court terme sur la marge. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique. - Par ailleurs, un mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du groupe dépasse les 50 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon les spécialistes, sur un marché publicitaire français de 12,5 milliards d'euros au premier semestre (en croissance de 6,6%), Internet a représenté 14,7% des investissements des annonceurs, contre 10,8% au premier semestre 2007. Ce media devance, pour la première fois, la radio et ses 13,3% de parts de marché et se place désormais à la troisième place du marché derrière la presse et la télévision. Cette tendance s'explique par des investissements publicitaires sur Internet qui ont bondi de 38% par rapport à la même période de 2007, à 1,8 milliard d'euros. Une croissance remarquable comparée aux hausses limitées enregistrées par les autres medias : la presse, la télévision et la radio ont vu leurs ressources publicitaires péniblement progresser de respectivement 4,3%, 1,8% et 0,8%. Sur les six premiers mois de 2008, le marché publicitaire français s'est mieux comporté que dans la plupart des autres pays développés. En Allemagne, la croissance des investissements a été limitée à 3%. En Italie, elle a été encore plus réduite (à 1,3%). Les Etats-Unis ont même enregistré un recul de 1% de leurs dépenses publicitaires. Les grands groupes publicitaires ont affiché de bonnes performances sur le premier semestre 2008. Le leader mondial Omnicom a enregistré une croissance organique de 5,6% sur la période, tandis qu'elle s'élève à 4,3% pour son challenger WPP. Quant aux français Publicis et Havas, ils ont publié des taux de croissance organique respectifs de 5,4% et 8%. Néanmoins, compte tenu d'une conjoncture particulièrement difficile, ils sont tous prudents pour la seconde partie de l'année.