Le plongeon de Wall Street et de nouveaux craquements venus de Chine et du Japon font plonger les bourses asiatiques ce mercredi. Le Nikkei recule de plus de 4% à Tokyo, Hong Kong perd 6%, Taiwan et Séoul environ 5%, Sydney -4,8% et Singapour -3%. Seul à ramer à contre-courant, malgré de mauvaises nouvelles macro-économiques, l'indice composite de Shanghai gagnait 1,8% toujours encouragé par le plan de relance du gouvernement chinois.
Du côté des valeurs, les bancaires sont attaquées après le changement de cap du plan Paulson aux Etats-Unis, qui a renoncé à racheter les créances douteuses des banques pour se concentrer sur des aides aux consommateurs endettés... A Tokyo, Mitsubishi UFJ Group notamment, qui prévoit d'acquérir 21% de Morgan Stanley perd 5% en séance.
Les groupes d'électronique grand public, comme Sony (-8%), Toshiba (-6%) et Panasonic (-6,5%) reculent après le "profit warning" de Best Buy, le premier distributeur américain d'électronique, qui augure mal pour les ventes de Noël aux Etats-Unis.
Les valeurs énergétiques et liées aux matières premières sont elles aussi en berne dans la région Asie alors que le pétrole tombe dans la région des 55$ le baril.
Sur le plan macro-économique, l'horizon s'est assombri du côté du Japon et de la Chine, les deux poids-lourds économiques de la région. Un membre de la Banque du Japon a en effet déclaré ce matin s'attendre à une aggravation de la crise économique dans l'archipel nippon. Surtout, en Chine, la production industrielle a progressé en octobre à son rythme le plus lent depuis 7 ans, soit +8,2% sur un an, contre 11,4% en septembre. Un chiffre bien inférieur à celui attendu par le consensus des économistes, à 11,3% !
Dans une étude, le Crédit Suisse estime désormais que le PIB chinois pourrait monter de seulement 5,8% ce trimestre, son plus mauvais score depuis au moins 15 ans, bien loin des 11% de croissance observés l'an dernier sur la même période. D'autres analystes pensent que la hausse du PIB chinois pourrait ralentir jusqu'à 5% au premier semestre 2009. On comprend mieux pourquoi Pékin a annoncé en début de semaine un plan de 586 M$ pour relancer son économie par des travaux d'infrastructure, des allègements fiscaux et sans doute de nouvelles baisses des taux directeurs (fixés à 6,6% actuellement). De plus, les taxes d'exportation vont être réduites sur de nombreux produits, a annoncé hier soir le gouvernement...
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