Christine Lagarde, ministre de l'Economie, a pris note de la croissance du PIB français au 3ème trimestre, "qui, quoique modeste, constitue néanmoins un signal encourageant dans un contexte difficile". L'INSEE a indiqué que la croissance française est ressortie à 0,1% sur la période, déjouant les pronostics qui redoutaient une contraction de 0,1%.
"Les principales composantes de la croissance se sont légèrement redressées. La consommation a sans doute tiré profit de la chute du prix du baril depuis juillet. Les exportations ont commencé à bénéficier de la baisse sensible de l'euro depuis l'été. Les investissements des entreprises se sont stabilisés", commente Bercy, qui estime que "les réformes structurelles engagées par le Gouvernement depuis un an commencent à porter leurs fruits" puisque les autres pays européens souffrent davantage. Christine Lagarde rappelle néanmoins que notre économie fait face à une crise financière d'une gravité exceptionnelle qui pèsera sur la croissance dans les prochains trimestres.
Selon l'estimation préliminaire de l'INSEE, les dépenses de consommation des ménages accélèrent légèrement (+0,2% après +0,0% au deuxième trimestre de 2008). La formation brute de capital fixe (FBCF) totale diminue mais moins fortement qu'au deuxième trimestre (-0,3% après -1,5%). La baisse de la FBCF des ménages (-1,6% après -2,7%) est partiellement compensée par la hausse de la FBCF des entreprises non financières (+0,3% après -1%). Les exportations se redressent (+1,9% après -1,9% au deuxième trimestre) et les importations repartent à la hausse (+1,9% après -0,4%). Au total, le solde extérieur ne contribue pas à l'évolution du PIB ce trimestre (après une contribution de -0,4 point au trimestre précédent). La contribution des variations de stocks à la croissance du PIB est nulle, après +0,3 point au deuxième trimestre.
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