ERAMET a inauguré une nouvelle unité en Nouvelle-Calédonie

24/11/2008 - 13:15 - Option Finance

(AOF) - Eramet a annoncé que son P-DG, Patrick Buffet, avait inauguré le 19 novembre une nouvelle unité de traitement du minerai à Tiébaghi, site minier situé dans la Province Nord de la Nouvelle-Calédonie. Cette unité de la Société Le Nickel (SLN) utilise une technique d'enrichissement du minerai mise au point par le centre de recherche d'Eramet à Trappes qui permet de trier de façon très fine le minerai en séparant les produits minéralisés des produits stériles, a indiqué le groupe. Elle permet ainsi d'augmenter d'environ 25 % la durée de vie du gisement et de l'exploitation. "Cet investissement de 125 millions d'euros a permis de faire travailler une soixantaine d'entreprises calédoniennes. Près de 500 emplois ont été créés sur le site pour des personnes vivant dans la région dont une centaine sur l'unité de traitement. Ces salariés ont bénéficié d'un programme de formation sans précédent financé à près de 60% par la SLN", a souligne Eramet. Patrick Buffet a déclaré : "Cette nouvelle unité montre la volonté du groupe Eramet de moderniser les installations de la SLN et d'investir en Nouvelle-Calédonie, notamment en Province Nord, en s'appuyant sur les nombreuses compétences locales. SLN contribue ainsi au rééquilibrage économique entre les Provinces, tout en s'efforçant de tout mettre en oeuvre pour respecter le patrimoine naturel calédonien". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Exploitant des mines de nickel depuis plus d'un siècle en Nouvelle-Calédonie, Eramet est un groupe minier et métallurgique intégré, qui produit des métaux non ferreux et leurs dérivés chimiques, des aciers spéciaux à hautes performances, alliages de nickel et superalliages, et des pièces à hautes caractéristiques pour l'industrie. Ses produits : métaux de haute pureté, ferroalliages, pièces forgées et matricées, billettes et barres, tôles, fils, dérivés chimiques... sont utilisés dans l'industrie aéronautique et spatiale, la sidérurgie, les aciers inoxydables, la production d'énergie, l'outillage, la chimie, les transports, le médical...

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe occupe des positions fortes sur le plan mondial dans ses trois activités : les alliages et aciers spéciaux à hautes performances, le manganèse et le nickel. - Grâce à la forte hausse du prix des matières premières, Eramet a engrangé d'importantes liquidités. - Le groupe dispose d'une marge de manoeuvre financière pour procéder à d'éventuelles acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- En tant que premier employeur de Nouvelle-Calédonie, Eramet est très impliqué dans le climat social du territoire. - Les trois activités de groupe sont cycliques, ce qui peut entraîner une certaine volatilité des résultats.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- A suivre particulièrement l'évolution des cours du nickel, qui entre dans la composition de l'acier inoxydable, et du manganèse. - On s'intéressera également à la situation politique du Gabon, où Eramet est présent pour le manganèse, et celle de Nouvelle-Calédonie pour le nickel. - La structure du capital et le pacte d'actionnaires entre la famille Duval (37,2 %) et Areva (26,2 %), encourage les rumeurs spéculatives sur le marché. Areva ne cache pas son intérêt pour le dernier groupe minier français. La famille Duval, quant à elle, veut lui céder sa part pour racheter Aubert & Duval, l'entreprise familiale qu'elle avait apporté à Eramet en 1999.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

La Chine consomme toujours plus de métaux. Ce pays consomme déjà un tiers de la production mondiale d'aluminium, d'étain, de zinc, de plomb et un quart de la production de cuivre ou de nickel. Selon les analystes, en extrapolant les tendances actuelles (en termes de consommation, et d'équipement), la Chine devrait consommer 60% des métaux dans le monde dans dix ans. C'est pourquoi plusieurs mesures ont été prises pour sécuriser ses approvisionnements. Face à l'envolée des cours des matières premières, la Chine a décidé de constituer des stocks stratégiques de minerais et métaux. Les autorités ont également interdit l'exploitation de certains gisements d'or, de cuivre et de charbon du sous-sol national, et ont fixé des quotas d'exportation de certains minerais rares. Les entreprises nationales sont incitées à investir dans les gisements à l'étranger. Le fonds souverain CIC, doté de 200 milliards de dollars, a été créé pour mener des prises de participation dans des entreprises occidentales.