(PerformanceBourse.com) Il avait prévenu, il l'a fait. Il y a quelques jours, Patrick Partouche avertissait qu'il lancerait son site de poker en ligne en dépit de la législation française. Ce site agit sous une licence affichant double pavillon (Malte et Gibraltar), subtil contournement de l'interdiction française. La version argent réel de la salle de poker en ligne du groupe Partouche est accessible depuis le 21 novembre.Le timing de ce coup de poker est pour le moins curieux. En début de semaine, Michèle Alliot-Marie annonçait un assouplissement de la réglementation des tournois de poker.
Concrètement, la ministre de l'Intérieur veut permettre aux casinos d'organiser des tournois de poker, hors de leur enceinte, mais sous leur contrÿle. Les demandes d'autorisation pourront être déposées trois semaines seulement avant la date du tournoi, contre deux mois aujourd'hui.
Enfin, le plafond de cent tournois par an, est supprimé.
Des chiffres d'affaires en chute libre
Mais, à l'instar de ses concurrents, la situation presse pour le groupe Partouche. Réunis, chose rare, pour défendre leur cause, les représentants de trois organisations patronales des casinos (Casinos de France, Syndicat des casinos modernes de France et Association des casinos indépendants de France) ont uni leurs forces pour demander l'aide du gouvernement. Ils demandent notamment des réductions de taxes, pendant au moins 24 mois, pour faire face à la baisse de la fréquentation.
" Si la situation perdure, il y aura des fermetures et des plans sociaux ", menace Patrick Partouche (Lefigaro.fr, 20/11). Selon les syndicats patronaux, les Produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises et les gains) a chuté de 13,5% sur les neuf premiers mois de l'année, avec une baisse encore plus marquée au 3ème trimestre (-15,5% en août, -20% en septembre et -16,5% en octobre).
Outre les effets de la crise, les acteurs du secteur invoquent l'interdiction de fumer dans les lieux publics et la concurrence " exagérée " de la Française des Jeux et du PMU.
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