L'indécision domine ce matin sur les Bourses asiatiques. Tokyo et Sydney sont repartis en baisse, tandis que d'autres marchés poursuivent leur reprise, après l'annonce d'un nouveau plan américain de relance du crédit de 800 Mds$. Vers 06H30, Tokyo perdait 0,9% et Sydney 2%. Shanghai regagnait 0,7% , Hong Kong 3,4%, Taiwan 0,9%, Séoul 4,2%, Singapour montait de 1,2% et Bombay de 0,13%. En Thaïlande, la Bourse de Bangkok perdait 1,7% après la fermeture hier soir de l'aéroport international de Bangkok, bloqué par des manifestants anti-gouvernementaux. La situation politique, instable depuis plus de deux ans au "Pays du Sourire", s'est brutalement dégradée depuis le mois d'août, entraînant une chute de plus de 50% du principal indice boursier, le SET, et une révision en nette baisse des prévisions de croissance pour 2009 (2,5% à 3% attendus contre 4 à 5% il y a quelques mois).
Au Japon, un faisceau de mauvaises nouvelles a entamé ce matin le moral des opérateurs : poursuite de la hausse du yen, report à début 2009 de l'adoption d'un plan de relance économique, et difficultés croissantes pour les entreprises... Ainsi, Toyota perdait 5% en séance, après avoir été dégradé par Fitch de "AAA" à "AA". Du côté des bancaires, le journal 'Nikkei' affirme que Norinchukin, banque des coopératives agricoles, prépare une augmentation de capital massive de 1.000 Mds de Yens (8,2 Mds$), trois fois plus importante qu'attendue, en raison de la fonte de ses actifs financiers.
Dans l'électronique grand public, Panasonic recule de 2,8% sur des craintes d'un échec de son offre sur Sanyo. Toujours selon le 'Nikkei', le principal actionnaire de Sanyo, Goldman Sachs, aurait refusé d'apporter ses titres au prix proposé. Sanyo perdait environ 2% en séance.
A Sydney, l'ambiance est alourdie par le retrait de l'offre du géant minier BHP Billiton sur son rival Rio Tinto. L'action Rio s'écroule de plus de 33% ce matin, tandis qu'à l'inverse, BHP Billiton bondit de 8%, les investisseurs étant soulagés de l'abandon d'une opération onéreuse dans un contexte de chute des prix et de la demande de minerais.
De leur côté, les autres places régionales poursuivent leur rebond technique, encouragées par le nouveau plan annoncé hier soir par Washington. Ils n'ont en revanche pas réagi à une étude de la Banque Mondiale qui a revu en nette baisse la croissance chinoise pour 2009 : Le PIB de l'ex-Empire du Milieu pourrait progresser de seulement 7,5%, au lieu des 9,2% prévus jusqu'à présent, ce qui serait sa performance la plus faible depuis 20 ans.
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