ALSTOM signe un contrat de 337 millions d'euros en Algérie

26/11/2008 - 18:24 - Option Finance

(AOF) - Alstom annonce avoir signé un contrat de maintenance à long terme d'une durée de 20 ans et d'un montant de 317 millions d'euros avec la société Algerian O&M Company SPA pour la centrale électrique SKT (Sharikat Kehraba Terga), située à Terga dans le nord-ouest de l'Algérie. Le contrat couvre les activités de maintenance planifiées et non-planifiées, incluant les pièces de rechange et les services de supervision, pour les trois turbines à gaz GT26, les trois turbines à vapeur, les trois alternateurs et les équipements auxiliaires fournis par Alstom, précise le groupe. "Nous sommes heureux de voir notre présence se développer sur le marché en expansion de l'Afrique du nord. La croissance de notre portefeuille de contrats d'exploitation et de maintenance à travers le monde démontre la confiance que nous accordent les clients pour optimiser les performances de leurs installations grâce à notre expertise technique", a déclaré Michael Rechsteiner, le vice-président d'Alstom Power Service. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Alstom est l'un des leaders mondiaux dans les infrastructures d'énergie et de transport ferroviaire. Le groupe comprend deux branches d'activité : Alstom Power développe et commercialise une gamme de systèmes, d'équipements et de services pour la production d'électricité et les marchés industriels, tandis qu'Alstom Transport est présent sur le marché du transport ferroviaire, de la très grande vitesse jusqu'au transport urbain léger. Après avoir frôlé le dépôt de bilan en 2003, le groupe avait cédé son activité transmission et distribution d'énergie à Areva et ses turbines industrielles à Siemens. Fin avril 2006, Bouygues a repris les 21,03% du capital d'Alstom détenus par l'Etat. Il s'est renforcé depuis et possède désormais 30% du capital. Alstom est présent dans plus de 70 pays et emploie 76 000 collaborateurs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Alstom occupe des positions de leader dans les équipements de génération d'énergie et dans le transport ferroviaire, ces deux branches étant devenues le coeur des activités du groupe. Il possède encore un fort potentiel de croissance dans le domaine des services. - Un tiers des ventes du groupe est réalisé sur les marchés émergents, en forte croissance. - La demande en énergie devrait rester soutenue dans les prochaines années, ce qui devrait permettre de procéder à des hausses de prix. - La valeur présente un attrait spéculatif. Les marchés s'interrogent sur une fusion potentielle à trois: Areva-Bouygues-Alstom.

Les points faibles de la valeur

-Alstom va devoir adapter son modèle dans le cadre de l'ouverture du rail à la concurrence, aujourd'hui dans le transport de marchandises et demain dans le transport de voyageurs. - Le groupe se trouve aujourd'hui au coeur d'enquêtes judiciaires en Suisse et en France sur des faits de corruption présumée. -Selon certains analystes, le potentiel de hausse du titre est limité à court terme.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités d'Alstom sont directement liées à l'expansion démographique, qui implique une urbanisation croissante nécessitant toujours plus d'infrastructures de production d'énergie et de transport ferroviaire. - Carnets de commandes et rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de perspectives.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Dans le secteur des biens d'équipement, les entreprises très dépendantes de la construction et très présentes aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest sont fragilisées par la crise actuelle. Néanmoins certaines s'en sortent très bien. Ainsi Schneider Electric, leader français de l'équipement électrique, a enregistré une activité en hausse de près de 11% au premier semestre, à périmètre et taux de change constants, tandis que son bénéfice net a progressé de 17%. Le groupe a même légèrement revu en hausse ses prévisions pour l'année. Néanmoins le Gimélec, groupement des entreprises françaises d'équipement électrique, estime que la conjoncture économique deviendra préoccupante pour les industries de l'équipement électrique et des automatismes dans les prochains mois. Un ensemble de facteurs négatifs pénalisent leurs performances : l'augmentation continue des prix des matières premières se conjugue à la morosité économique, au recul du nombre de permis de construire en France et au resserrement du crédit. En France, le ralentissement des nouvelles constructions de bâtiments modère la croissance des ventes d'appareillage et d'équipements de distribution basse tension et altère la visibilité de la profession sur l'évolution future de l'activité. Toutefois, l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments et les projets d'entretien consécutifs compensent en partie cette tendance. A l'international, l'incertitude est également de mise face au ralentissement de l'économie mondiale.