Crise Financière : pas encore assez de détails sur la plan européen

27/11/2008 - 07:45 - Boursier.com

Marco Annunziata, l'économiste en chef d'Unicredit, est partagé sur le plan européen de relance dévoilé hier...

Marco Annunziata, l'économiste en chef d'Unicredit, est partagé sur le plan européen de relance dévoilé hier. Si sa taille, 200 Milliards d'Euros, dépasse ce qui avait filtré ça et là, 80% des fonds proviendront des gouvernements nationaux et les détails concrets sont très minces. "Tout en mettant en exergue la nécessité de coordination, la Commission a indiqué que l'effort fiscal le plus important devra venir des pays qui peuvent se le permettre, id est ceux qui ont une certain marge de manoeuvre sous le seuil des 3% du PIB", souligne le spécialiste qui pense au contraire que la stimulation devrait être plus conséquente dans les pays où l'économie est le plus en difficultés. En d'autres termes, seule l'Allemagne parmi les grandes économies européennes dispose d'un matelas de sécurité conséquent. La France, l'Italie et l'Espagne (50% de l'Eurozone) sont beaucoup plus étriquées en terme de capacité de réaction par rapport au Pacte de Stabilité. Certains éléments sont très bien ciblés, tempère cependant Annunziata, comme la protection des éléments les plus fragiles de la société ou les programmes de formation pour juguler la hausse du chômage. "Comme nous l'avons dit cependant, les détails concrets à ce stade sont insuffisants et nous attendons les prochains décisions gouvernementales pour être en mesure d'estimer le potentiel impact sur la croissance", conclut l'économiste.



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.