FRANCE TELECOM va investir dans les droits cinématographiques

07/11/2006 - 15:12 - Option Finance

(AOF) - France Télécom a annoncé la création d'une filiale chargée d'investir dans les droits cinématographiques français et européens, tant en coproduction qu'en achat de catalogues de droits. A ce titre, cette structure qui sera rattachée à la Division Contenus dirigée par Patricia Langrand, ambitionne de coproduire 10 à 15 oeuvres françaises et européennes par an au côté des acteurs du secteur. L'opérateur souligne que cette opération s'inscrit pleinement dans sa stratégie, laquelle vise à passer d'une logique d'accès aux réseaux à une logique d'accès aux services. Sous sa marque unique Orange, le groupe propose déjà des services de contenus audiovisuels tant sur l'Internet, le mobile que la télévision. L'objectif d'Orange est d'offrir à ses clients le meilleur de la création cinématographique. Pour mener à bien cette mission, France Télécom a demandé à Frédérique Dumas, productrice indépendante depuis plus de 10 ans et qui a exercé de nombreuses responsabilités au sein d'organisations professionnelles du secteur, de diriger cette structure. Elle est chargée de la mettre en place au cours du premier trimestre 2007 et notamment de constituer une équipe de professionnels. Cette équipe sera amenée à travailler avec l'ensemble du secteur, notamment les producteurs et les distributeurs indépendants. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

France Télécom opère dans quatre activités. Il est ainsi le premier opérateur de télécommunications français pour les lignes fixes. Il est également le premier opérateur mobile français et le numéro deux européen, via Orange. Avec Wanadoo, le groupe est le deuxième fournisseur d'accès à Internet européen. Enfin, France Télécom intervient dans les services aux entreprises, à travers sa filiale Equant. après le rachat des minoritaires d'Orange et de Wanadoo, France Télécom a lancé le 24 janvier 2005 une offre sur les 45,8 % des parts d'Equant dans le public. Le groupe se décline désormais sous la forme des divisions " Home " (le résidentiel du marché des particuliers), " Personal " (le mobile), " Enterprise " (le marché des entreprises) et " Directories " (la branche annexe des annuaires Pages Jaunes).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. - A l'occasion de la présentation de son plan "NExT" fin juin 2005, le groupe a annoncé une politique de distribution de dividende plus généreuse permettant de se rapprocher des niveaux de rendement des autres acteurs européens.

Les points faibles de la valeur

- La confiance des investisseurs a été sérieusement altérée par les avertissements sur les résultats du groupe émis en octobre 2005 et janvier 2006. - L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à limiter le recul de son taux de marge brute opérationnelle. - Dans un contexte de déréglementation, la concurrence est de plus en plus rude dans le domaine de la téléphonie fixe, sur lequel les tarifs ne cessent de baisser ainsi que le nombre d'abonnés. - L'endettement toujours élevé limite la marge de manœuvre de l'opérateur. - Le développement de la voix sur IP via l'ADSL constitue une menace pour l'activité traditionnelle de France Télécom. - Equant, qui se fond désormais dans le pôle Entreprise, est en difficulté : avertissement sur les résultats, trésorerie en forte baisse, net recul du taux de succès dans les appels d'offres.... - Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coût fort cher à l'opérateur historique, fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées, en 2005, à l'occasion de l'acquisition de 80% de l'opérateur mobile Amena en Espagne pour 6,4 milliards d'euros et de la tentative sur l'intégrateur de réseaux Telindus.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-ART) et du Conseil de la concurrence. - Encore fortement endetté, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêt.