La société d'études économiques et de conseil en stratégie BIPE estime que l'économie française ne devrait pas échapper à une récession mais de courte durée, de nombreux facteurs plaidant pour une reprise dès le second semestre 2009. Dans son dernier "observatoire des Marchés de l'Épargne et du Crédit" qui livre ses prévisions pour 2008-2009, le BIPE cite la baisse du cours des matières premières, le recul marqué de l'inflation, la baisse des taux de la BCE, la dépréciation de l'euro et les plans publics de relance de l'activité.
Les consultants du BIPE tablent ainsi sur une croissance de 0,4% en 2009, avant un rebond vers 2% en 2010 et ne retiennent pas l'hypothèse d'un effondrement prolongé de l'activité. Le chômage continuerait de croître tout au long de l'année pour se rapprocher des 8% en fin d'année 2009 et l'inflation tomberait en glissement annuel à 1,1% en juin avant de repartir à la hausse pour une moyenne annuelle en 2009 de 1,9%, estime le BIPE. Mais le BIPE ne cache pas que de nombreux risques à la baisse pèsent sur ce scénario, parmi lesquels un éventuel assèchement du crédit.
Au sujet de immobilier, le BIPE pense que ce secteur attendrait 2010 pour repartir et que la baisse des prix s'intensifierait pour avoisiner les 8% en 2009 après 6% en 2008. Toujours d'après ce scénario central, les années à venir seraient marquées par une baisse du taux d'épargne des ménages de 15,8 à 15% sous l'effet d'une moindre progression du pouvoir d'achat. Le taux de placements financiers ressortirait, lui aussi, en recul l'an prochain, passant ainsi de 13% en 2006 à 8,3% en 2009. Entre 2007 et 2009, c'est une réduction de près de 40 Milliards d'Euros des placements financiers que craignent les consultants du BIPE, avec un retour au niveau prévalant en 2003 à cet horizon, soit près de 110 MdsE.
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