ArcelorMittal : "en France tous les sites sont maintenus" (D. Souris-Lavergne)

11/12/2008 - 06:29 - Boursier.com

ArcelorMittal vient d'annoncer la prochaine suppression de 9...

ArcelorMittal vient d'annoncer la prochaine suppression de 9.000 emplois dans le groupe, dont 6.000 licenciements en Europe. En France, le groupe se séparera de 1.400 employés. Hier, à l'appel des syndicats CGT, CFTC et FO, une centaine d'ouvriers et d'administratifs ont manifesté à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), devant le siège français de l'aciériste. Ces salariés tentaient en particulier de savoir quels sites du groupe risquaient d'être fermés dans l'hexagone dans le cadre du plan de réorganisation des effectifs. De sources syndicales, les sites de Saint-Denis et de Florange (Moselle) seraient les plus menacés. Si les manifestants sont restés sur leur faim, hier soir, Daniel Souris-Lavergne -le Directeur Général d'ArcelorMittal France- s'est exprimé sur BFM où il a donné quelques éclaircissements sur la réorganisation du groupe en France. Sur les 28.000 emplois français d'ArcelorMittal, les 1.400 licenciements seront "strictement basés sur le volontariat" a expliqué Daniel Souris-Lavergne. Aucune fermeture de site n'est prévue... L'ensemble de la structure française de production va être maintenue. En revanche, les emplois administratifs sont principalement ciblés par ces mesures de compression de personnel. Le Directeur Général d'ArcelorMittal pour la France a expliqué : "Ce n'est absolument pas un plan industriel. Il ne touchera pas les outils de production, et donc a fortiori aucun site ne sera fermé... Les sites tertiaires vont, à l'issue de ce plan, avoir moins de salariés, mais en France tous les sites seront maintenus". En activant ce 'plan de départ volontaire des cols blancs', ArcelorMittal entend réaliser des économies de coûts fixes. Cette politique de compression des coûts salariaux passe difficilement auprès de certains membres de l'opposition de gauche à l'image de quelques ténors du PS comme B. Hamon et S. Royal, mais pas uniquement... Au sein de l'UMP, la voix de F. Loos -ex-Ministre Délégué à l'Industrie du gouvernement Villepin- s'est fait entendre, hier, dans une interview au Parisien où le Député du Bas-Rhin accuse Arcelor-Mittal de "profiter de la crise pour tailler dans les effectifs". Le Député trouve "choquant de prendre prétexte de la crise pour restructurer, alors que Mittal s'était engagé à ne pas le faire au moment de la reprise d'Arcelor...". Les représentants d'ArcelorMittal sont invités à venir s'expliquer lundi prochain, à Bercy, sur leurs options de compressions de coûts. Gageons que l'antinomie du principe de licenciement avec la notion de 'copieuse politique de distribution de dividendes' sera au coeur du débat. Les représentants de l'aciériste devront également s'expliquer sur le fondement des licenciements, alors qu'à l'époque de la fusion avec Arcelor, Lakshmi Mittal s'était engagé à créer 2.000 emplois sur 6 bassins d'emplois du groupe. Ajoutons encore que ces 1.400 suppressions de poste font suite aux 545 licenciements entérinés en début 2008 à Gandangre (Moselle), un écart comptable qui passe difficilement...



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