Le plan d'urgence pour l'automobile a franchi une étape supplémentaire, cette nuit ! La Chambre des représentants américaine a approuvé par 237 voix contre 170, des prêts-relais de 14 Milliards de Dollars à General Motors et Chrysler, les deux constrcuteurs les plus en difficulté. Ford, qui dispose d'assez de trésorerie pour les prochains mois, ne devrait pas avoir besoin d'aide publique pour le moment...
Le texte donne ainsi jusqu'au 31 mars prochain aux trois constructeurs pour mettre en place un plan de restructuration à long terme. Ce processus sera suivi de près par un "tsar de l'automobile", une personnalité nommée par la Maison Blanche pour piloter le secteur.
Toutefois, le texte doit encore être adopté au Sénat, où le vote est loin d'être acquis, les Démocrates n'y ayant qu'une très courte majorité... Au plus tôt, la chambre haute pourrait se prononcer sur le texte dès ce jeudi, mais certains Républicains ont fait savoir qu'ils tenteraient de ralentir, voire de bloquer le vote... Bon nombre d'entre eux s'opposent au plan, estimant qu'il ne servira qu'à "retarder l'enterrement" d'un ou de plusieurs constructeurs.
Les Démocrates, de leur côté, jugent que la panique créée par une faillite coûterait plus cher à l'économie américaine qu'un plan de sauvetage... En effet, le secteur automobile emploie directement 250.000 personnes et indirectement 100.000 autres. De plus, les constructeurs partagent un grand nombre de sous-traitants, ce qui les rend très interdépendants en cas de défaillance de l'un d'entre eux.
Au total, les patrons des "Big Three" estiment qu'un emploi sur 10 dépend de l'automobile aux Etats-Unis.
En bourse, l'inquiétude sur un possible échec du plan de sauvetage a fait baisser de nouveau hier soir les titres des deux constructeurs cotés à New York : Ford a cédé 2,8% et GM 1,5%.
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