Sur l'antenne d'Europe 1, Jean-Pierre Jouyet s'est exprimé sur l'orientation qu'il entendait donner à son mandat à de Président de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui débute ce lundi. M. Jouyet souhaite renforcer leur clarté et leur transparence et précise qu'il allait veiller à ce "qu'il y ait de la part des institutions financières, un meilleur contrôle des risques de façon à ce que les épargnants soient mieux protégés...".
Au sujet du scandale Madoff et de la fraude de 50 Milliards de dollars (37,3 Milliards d'Euros) que l'ancien Président du Nasdaq a échafaudée à la tête d'un fonds d'investissement aux Etats-Unis, J.P. Jouyet a estimé que le problème vient de l'absence de régulation. Le nouveau 'gendarme' français des opérations de bourse a ainsi déclaré vouloir travailler à davantage de transparence et de contrôle des marchés mais, également, faire en sorte "qu'il n'y ait plus d'institution non régulée...".
Se détachant du 'cas Madoff', M. Jouyet a élargi la problématique à la marque qu'il entend insuffler à sa Présidence à la tête de l'AMF. Il a déclaré : "ce qui est important -et c'est le sens des réformes qui sont entreprises depuis l'effondrement de Lehman Brothers- c'est de renforcer la transparence, et de faire en sorte qu'il n'y ait plus d'institutions non régulées. Lever des fonds sans contrôle, sans transparence, sans qu'il y ait d'autorité qui soit en charge de surveiller l'ensemble du fonctionnement, cette ère-là est révolue... Cette ère-là est révolue parce que c'est ce qui est en train de miner le système financier international. C'est ce qui est en train de miner la confiance dans le système actuel. Je comprends tout à fait les réactions outrées que cela peut porter. Nous devons absolument changer cela, au niveau national, au niveau européen, et au niveau international..."
BNP Paribas compte parmi les institutions françaises lésées par Madoff à hauteur de 350 Millions d'Euros. Pour le cas spécifique de la banque française, Jean-Pierre Jouyet va "regarder quel est l'état des lieux, obtenir des informations des autorités américaines", mais rappelle que "jusqu'à présent, ce dossier relève des seules autorités américaines, et s'il y a des établissements français, ils sont soumis aux réglementations américaines. Je vais voir ce qu'il en est... Quels que soient ceux qui, malheureusement, ont été pris dans ce scandale de très grande importance, ils ont d'abord à répondre à l'autorité leader en ce domaine, c'est-à-dire la SEC".
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