EDF EN : mise en service du parc éolien de Salles-Curan

15/12/2008 - 10:57 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles a annoncé la mise en service du parc éolien de Salles-Curan, dans l'Aveyron. D'une capacité de 87 MW, cette centrale est la plus puissante de France. Elle fournira l'électricité correspondant à la consommation annuelle de plus de 100 000 habitants, soit près de 40% de la population du département. Implanté dans l'Aveyron, sur le plateau très venté du Lévézou à Salles-Curan, à l'ouest de Millau, ce projet de 87 MW comprend 29 éoliennes de grande puissance, de 3 MW chacune. Elles ont été fournies par Vestas, leader mondial de la fabrication de turbines. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1990, EDF Energies Nouvelles (EDF EN) est un acteur d'envergure internationale sur le marché de la production d'électricité verte, disposant au 30 Juin 2007 d'une capacité installée de 1 188 MW bruts dans le monde (dont 868 MW nets), auxquels s'ajoutent 1 199 MW bruts en cours de construction (630 MW nets). Présent dans neuf pays européens et aux Etats-Unis, EDF EN est actif sur quatre filières d'énergie renouvelable (l'éolien, le solaire, la biomasse et l'hydraulique). L'éolien représente aujourd'hui plus de 80% de sa capacité installée. EDF Energies Nouvelles est présent sur l'ensemble de la chaîne de valeur : développement, construction, production et exploitation/maintenance. Le groupe exerce également une activité de développement-vente d'actifs structurés qui consiste principalement à vendre des actifs de production d'énergie renouvelable à des particuliers ou à des sociétés de services énergétiques. EDF Energies Nouvelles est filiale à 50% du groupe EDF.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Les perspectives de développement du groupe sont prometteuses et son modèle économique offre des garanties. - L'environnement macroéconomique ainsi que réglementaire est favorable à l'essor des énergies renouvelables. - EDF Energies Nouvelles poursuit son programme de développement aux Etats-Unis dans un marché stimulé par le récent renouvellement de l'incitation fiscale américaine jusqu'à fin 2008.

Les points faibles de la valeur

- Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités. - La valorisation actuelle du titre est dans l'ensemble jugée un peu élevée.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser. - Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des hauts niveaux atteint par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives. - Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est depuis un an entré dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), un an après l'ouverture du marché de l'énergie, seulement 300000 particuliers et petits professionnels ont changé d'opérateur. Ce chiffre est très faible comparé aux 29,5 millions de consommateurs d'énergie. Le maintien des tarifs réglementés et la possibilité de revenir à ces tarifs pour les Français qui ont testé d'autres opérateurs, permettent à EDF de limiter la concurrence. Gaz de France doit, en revanche, affronter des nouveaux entrants, fournisseurs alternatifs dans le gaz. L'entreprise a mené une politique commerciale dynamique visant à fidéliser ses 11 millions de clients. Il s'agit de leur garantir un service de qualité et une offre duale électricité-gaz qui soit intéressante. Cette politique lui a permis de gagner 290000 clients dans l'électricité selon ses dirigeants. Néanmoins la nouvelle entité, GDF-Suez, dispose encore de capacités de production limitées dans l'électricité. Détenir ses propres capacités de production dans l'électricité de pointe (avec les centrales à gaz ou hydrauliques par exemple) est pourtant un atout non négligeable pour pouvoir procéder à des échanges contre de l'électricité de base (nucléaire). Les nouveaux entrants, comme l'opérateur Poweo, qui a conforté sa place de troisième opérateur français à fin juillet, mènent déjà cette politique.