AXA dévoile une exposition à Madoff "bien inférieure" à 100 millions

15/12/2008 - 11:18 - Option Finance

(AOF) - Une porte-parole d'Axa a annoncé que l'exposition nette de l'assureur au gérant de fonds américain Madoff était "bien inférieure" à 100 millions d'euros. Axa a estimé "non significative" son exposition. Le groupe n'a pas précisé quel pourrait être l'impact de son exposition sur son résultat. Bernard Madoff a été arrêté jeudi dernier après le dépôt simultané de plaintes du FBI et de la Securities and Exchange Commission. Le gestionnaire d'actifs est accusé d'une fraude qui aurait coûté 50 milliards de dollars à ses clients. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Axa est l'un des premiers groupes mondiaux d'assurance et le premier assureur français. Aujourd'hui, Axa ambitionne une place de leader mondial dans le domaine de la protection financière et de l'accumulation de patrimoine. Le groupe met l'accent sur les métiers de l'assurance vie (65% de l'activité), de l'assurance dommages (31%) et de la gestion d'actifs (4% du chiffre d'affaires mais plus de 10% des résultats). Avec l'acquisition de Winterthur en 2006, l'assureur a équilibré son profil géographique. La France représente maintenant 22% de l'activité contre 27% auparavant, les Etats-Unis 16%, le Royaume-Uni 15%, l'Allemagne 11% et l'Asie 9%, où il a intensifié son développement en 2007. Axa compte 51,5 millions de clients, 110 347 collaborateurs, et 400 000 actionnaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La croissance économique et le vieillissement de la population font des métiers liés à l'épargne des activités en croissance structurelle. - Axa profite des mesures prises pour adapter ses activités et réduire ses coûts. - La qualité du management est reconnue par la communauté financière, qui apprécie également la transparence de la communication financière. Le contrôle du risque a rarement été pris en défaut et le management est concentré sur les bons indicateurs. - Conformément au programme d'entreprise "Ambition 2012", présenté fin octobre 2005, l'assureur entend doubler de taille d'ici 2012 avec des bénéfices multipliés par trois. Le chiffre d'affaires passerait ainsi à près de 145 milliards d'euros, et le résultat opérationnel à plus de 8 milliards d'euros, un engagement fort de croissance rentable.

Les points faibles de la valeur

- Des retards ne sont pas à exclure au sein du programme "Ambition 2012" - La contribution prédominante de l'Assurance Vie (près de 60 % du résultat opérationnel) et de la gestion d'actifs rend la valeur fortement exposée à l'évolution des marchés financiers. - L'intensité concurrentielle est élevée (banques, gestionnaires d'actifs, conseillers de patrimoine…) - Le groupe reste très exposé aux grandes variables macro-économiques globales. La hausse de l'inflation et le ralentissement économique n'est donc pas à prendre à la légère.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties. Notons que le résultat de ces placements est appelé résultat financier par opposition au résultat technique, égal aux primes nettes moins les coûts des sinistres, de souscription et de gestion. De même, les marchés financiers influent sur les activités d'assurance-vie. - Par ailleurs, les catastrophes climatiques (type tempête), industrielles (type usine AZF de Toulouse), les actes terroristes, ou tout événement de nature à impliquer pécuniairement les compagnies d'assurance, sont susceptibles de peser sur le titre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

D'après Moody's, les notations des compagnies d'assurances européennes devraient rester stables à moyen terme car les assureurs ont adopté des stratégies d'investissement de plus en plus prudentes ces dernières années. Quant aux réassureurs, leurs bénéfices semestriels ont chuté en raison de la dépréciation de leurs placements en actions et obligations. Dans ce contexte, ils pourraient être incités à accroître leurs tarifs pour maintenir leurs performances. Cette tendance est confirmée par Munich Ré et Swiss Re. Le premier va augmenter ses tarifs pour 2009 avec des hausses bien supérieures à 10%. Le second groupe anticipe la fin accélérée du cycle baissier des prix de la réassurance. En France, le recul observé dans l'assurance-vie ces derniers mois pourrait être amplifié par de nouvelles mesures. Dès le début 2009, les placements d'assurance-vie seront soumis à un prélèvement de 1,1%, destiné à financer le revenu de solidarité active (RSA).