Hier soir sur Canal+, Bernard Thibault a déclaré que le projet d'accord sur l'indemnisation revalorisée du chômage partiel en 2009 "n'était pas signable". Le Secrétaire général de la CGT a par ailleurs confirmé l'idée que certaines entreprises utilisaient opportunément le prétexte de la crise pour licencier.
Le responsable syndical a souligné toute l'"indignation des salariés qui ne peuvent pas comprendre, dans un certain nombre de situations, que l'on puisse fermer leur entreprise"... Bernard Thibault s'est exclamé : "Je l'ai dit et je le répète, elles ne sont pas toutes dans des situations comparables. C'est inadmissible ! (...) Il y a plus que des opportunités qui sont saisies, où des entreprises qui ont mis de côté des Millions d'Euros pour préparer des plans de restructuration, et considèrent que c'est la bonne séquence pour imposer soit une révision des droits sociaux, soit une contraction de l'appareil de production".
M. Thibault a ensuite enfoncé le clou... Cautionnant l'idée que certains patrons profitent de la crise pour licencier, il a ajouté : "les salariés sont les premiers témoins, de cette situation...". Le responsable CGT a estimé que le droit des entreprises au licenciement ne devrait exister que dans l'hypothèse où celles-ci ne dégagent pas "de trésorerie positive".
Le dirigeant de la CGT concède que certaines entreprises sont tributaires des décisions de "donneurs d'ordres", mais pas uniquement... Prenant l'exemple des constructeurs automobiles, Bernard Thibault a déclaré : "il est évident que les sous-traitants, ceux qui font les sièges automobiles, ceux qui font les pièces qui servent à fabriquer une automobile, eux, sont dépendants de la décision des constructeurs de fabriquer des autos ou pas... Ce ne sont pas eux les responsables du plan de charge ! C'est la raison pour laquelle il faudrait qu'on s'interroge sur la responsabilité des donneurs d'ordres sur l'ensemble de la chaîne pour laquelle ils ont la responsabilité première... Aujourd'hui on parle des plans de restructuration chez Renault, chez Peugeot, mais l'immense majorité des salariés concernés sont dans l'ensemble de la filière et des sous-traitants de la filière automobile".
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