AIR PRODUCTS réduit les gaz

16/12/2008 - 14:51 - Option Finance

(AOF) - Le spécialiste américain des gaz industriels Air Products a abaissé ses prévisions de résultats et annoncé une accélération de son plan de réduction de coûts. Le groupe va ainsi supprimer 1300 emplois, soit environ 7% de ses effectifs. 140 à 160 millions de charges de restructuration devront être enregistrées de ce fait, soit entre 0,4 et 0,5 dollar par action. Il entend alléger ses coûts fixes d'environ 50 millions de dollars en 2009 et de plus 110 millions à partir de 2010. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net du premier trimestre 2009 est désormais attendu entre 0,95 et 1 dollar. Le spécialiste des gaz industriels visait auparavant un BPA, hors éléments exceptionnels compris entre 1,15 et 1,21 dollar. Les économistes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur 1,08 dollar par action. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.