Christine Lagarde (Ministre de l'Economie) et J.P. Jouyet (Président de l'AMF) ont tenté, hier, de rassurer les petits épargnants français au sujet d'une éventuelle exposition de leur fonds aux montages financiers de B. Madoff. Les Français seraient menacés à hauteur de 500 Millions d'Euros et 8% de ce montant concerneraient des particuliers... Ceux-ci seraient impactés via des OPCVM gérés par des sociétés d'assurances ou de gestion.
Ces estimations de l'exposition des intérêts français à l'affaire Madoff laissent Fabrice Rémon assez dubitatif. M. Rémon -Associé du Cabinet Deminor- a ainsi estimé sur Bloomberg TV que ces estimations sont... "assez faibles". M. Rémon a poursuivi : "J'ai l'impression que c'est plus... Cela fait penser un peu aux subprimes... On ne sait pas trop où il y en a.. ! Il y a des fonds de fonds qui se retrouvent dans les produits Madoff, et je pense que l'on n'a pas encore découvert l'impact et l'étendue totale du risque supporté par les épargnants. On ne peut pas se permettre de séparer les gros épargnants des petits épargnants ! C'est un problème moral, c'est un problème de responsabilité... Je ne ferais pas un distinguo de la sorte, et je crois qu'il faut attendre encore quelques jours pour savoir exactement qui se retrouve avec ces produits Madoff. On n'est pas dans le cas de placements style Natixis, avec des millions de personnes qui ont acheté... Heureusement !".
Hier soir, sur l'antenne de BFM, le Président de l'AMF était allé dans le sens de cette réflexion, estimant qu'il faudrait au moins un mois aux Américains pour apprécier toute l'étendue de l'affaire Madoff : "Nous ne pouvons pas dire aujourd'hui en quoi on constitué les montages. Les autorités américaines, elles-mêmes, ne le savent pas, et je ne pense pas que nous aurons des éléments très précis de la part des autorités américaines avant un mois" a déclaré M. Jouyet.
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