Après l'acquisition par EDF de 50% de Constellation Energy, le titre est resté relativement stable à la bourse de Paris. Ce positionnement outre-Atlantique a été l'occasion pour Pierre Gadonneix -le PDG du groupe- de recadrer quelques principes stratégiques d'investissement : Le dirigeant a évoqué, en particulier, sa stratégie de financement des opérations.
Pierre Gadonneix fait ici un distinguo entre le financement des opérations menées à l'international et celles conduites dans l'Hexagone.
Le PDG d'EDF a estimé sur BFM "que l'international finance l'international, et que la France finance la France !" Très clairement, les activités d'EDF à l'international ne devraient, en aucune manière, avoir à financer les installations du groupe dans l'Hexagone et inversement...
Le Président d'EDF va même plus loin dans sa politique de financement... Il considère que chaque pôle d'activité du groupe devrait également s'autofinancer : "Dans les activités en France, il faut que les activités de réseaux permettent de financer les investissements nécessaires à la qualité du réseau, et il faut que les ressources de la partie production d'électricité permettent de financer les investissements nécessaires à la qualité de la production".
Pour l'instant le principe des vases communicants financiers reste toujours d'actualité chez l'électricien français. Pierre Gadonneix a expliqué que désormais l'international est particulièrement rentable, et permet au groupe d'investir en France. "L'international doit se financer. C'est le cas aujourd'hui, puisque depuis trois ans maintenant, toutes nos activités internationales sont rentables" a dit le dirigeant avant de poursuivre : "Clairement, l'amélioration de performance d'EDF est tirée par l'international, et les investissements que nous faisons sont évidemment rentables".
Cette rentabilité d'EDF à l'international lui "permet d'investir en France. Nous allons investir en France, en 2009, plus de 8 Milliards, en augmentation de 2,5 Milliards par rapport à l'année dernière, et ceci, parce que nous avons retrouvé des marges de manoeuvre financières. Il était nécessaire d'investir aussi en France, à la fois pour faire face aux besoins de capacité, et pour améliorer la qualité de fourniture d'électricité, que ce soit dans les réseaux ou sur notre parc de production, qu'il soit nucléaire, thermique ou hydraulique".
Parmi ces investissements rentables à l'international, Pierre Gadonneix a considéré que l'acquisition de British Energy en Angleterre en fait partie... Rappelons que pour cette acquisition EDF a déboursé 15,8 Milliards d'Euros, l'opération Constellation Energy revenant pour sa part à 3 Milliards d'Euros...
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