GENERAL ELECTRIC se désengage de THEOLIA

22/12/2008 - 14:52 - Option Finance

(AOF) - General Electric a cédé 6,462 millions d'actions Theolia ainsi que 3 millions de bons de souscription d'actions au profit de la société de droit turc Gama Enerji AS, a annoncé l'Autorité des Marchés Financiers. Le conglomérat américain a ainsi franchi à la baisse 15%, 10% et 5% du capital et des droits de vote du producteur d'énergies renouvelables et ne détient plus aucune action, selon l'AMF. GE détenait 17% du capital de Theolia. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

General Electric (GE) est l'un des plus grands conglomérats au monde. Ses métiers peuvent être répartis en trois grands secteurs : en premier lieu, les activités historiques, qui regroupent l'électroménager, l'éclairage, le réseau de télévision NBC Universal, les systèmes industriels, l'éclairage, et la chimie de spécialités. Puis les services financiers à destination des particuliers et des entreprises, avec GE Capital. Enfin, le pôle technologie, qui regroupe les moteurs d'avions, les systèmes médicaux, les systèmes de transport et l'énergie. Le groupe emploie 10 000 personnes en France, sous la direction de Clara Gaymard.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La situation financière du groupe est solide. - GE bénéficie d'une image de marque extrêmement forte au niveau mondial. - La structure de conglomérat permet à GE de répartir les risques entre les métiers à plus ou moins longs cycles. - En vendant GE Insurance Solution à Swiss Re, General Electric a finalisé sa stratégie de sortie du secteur de l'assurance et de recentrage sur ses métiers à plus forte croissance.

Les points faibles de la valeur

-La diversité des secteurs d'activités dans lequel évolue GE rend le titre sensible au secteur du transport aérien pour sa branche moteurs d'avions ou encore à l'investissement industriel pour GE Power Systems. -Le groupe est exposé à la flambée des matières premières.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

-Compte tenu de la position de leader du groupe dans de nombreux domaines, le titre General Electric est considéré comme un baromètre de la situation économique des Etats-Unis. -Des rumeurs récurrentes évoquent un rachat de Theolia, dont GE possède 16,9%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Dans le secteur des biens d'équipement, les entreprises très dépendantes de la construction et très présentes aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest sont fragilisées par la crise actuelle. Néanmoins certaines s'en sortent très bien. Ainsi Schneider Electric, leader français de l'équipement électrique, a enregistré une activité en hausse de près de 11% au premier semestre, à périmètre et taux de change constants, tandis que son bénéfice net a progressé de 17%. Le groupe a même légèrement revu en hausse ses prévisions pour l'année. Néanmoins le Gimélec, groupement des entreprises françaises d'équipement électrique, estime que la conjoncture économique deviendra préoccupante pour les industries de l'équipement électrique et des automatismes dans les prochains mois. Un ensemble de facteurs négatifs pénalisent leurs performances : l'augmentation continue des prix des matières premières se conjugue à la morosité économique, au recul du nombre de permis de construire en France et au resserrement du crédit. En France, le ralentissement des nouvelles constructions de bâtiments modère la croissance des ventes d'appareillage et d'équipements de distribution basse tension et altère la visibilité de la profession sur l'évolution future de l'activité. Toutefois, l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments et les projets d'entretien consécutifs compensent en partie cette tendance. A l'international, l'incertitude est également de mise face au ralentissement de l'économie mondiale.

Communication - Medias

Face à la prochaine nouvelle répartition publicitaire entre les medias, qui devrait favoriser les chaînes privées telles que TF1 et M6, la radio et la presse s'inquiètent pour leur avenir. Ces inquiétudes sont d'autant plus justifiées que le marché publicitaire français n'est pas au mieux de sa forme. Selon la société d'études BIPE, il ne devrait croître que de 1% en 2008, essentiellement grâce à la hausse de 25% des investissements publicitaires sur Internet. Les recettes de la presse magazine et de la radio devraient reculer de 3%, et celles de la presse quotidienne de 1%. Côté audiovisuel, les grandes chaînes cherchent des relais de croissance sur les nouveaux medias. France Télévisions a récemment lancé un portail d'informations sur Internet. TF1 va décliner certains de ses programmes sur ce media, voire sur le mobile. Le groupe a pour objectif de devenir le leader de l'information en ligne d'ici à dix-huit mois. Le rapprochement des rédactions de TF1 et de LCI, pour créer une " fabrique de l'information ", vise à soutenir cette ambition.

Transport aérien

Après une hausse de 6,5% en 2007, la croissance du trafic international de passagers devrait chuter à 3,2% en 2008, et même à 1,8% pour le frêt. Selon Iata, l'industrie mondiale du transport aérien devrait afficher une perte de 5,2 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) cette année, contre 5,6 milliards de dollars de bénéfices en 2007. Cette tendance provient d'un prix du pétrole qui reste élevé et qui se combine à un recul de la demande. Les compagnies américaines devraient représenter, à elles seules, plus de 5 milliards de dollars de pertes. Pour 2009, les perspectives ne sont pas plus optimistes, puisque Iata prévoit un déficit de 4,1 milliards de dollars. Malgré l'actuelle baisse des cours du pétrole, la part du carburant dans les coûts d'exploitation des transporteurs devrait grimper d'environ 36% en 2008 à 40% en 2009, alors qu'elle n'atteignait que 13% en 2002. Iata précise que le nombre de faillites parmi les compagnies aériennes est déjà plus élevé qu'après les attentats du 11-Septembre.