A l'occasion du lancement des deux nouveaux satellites du groupe, Jean-Paul Brillaud, le DG Délégué d'Eutelsat, a fait un point sur les activités de la société. Après avoir évoqué son potentiel et ses perspectives d'avenir, le dirigeant a opté pour une approche davantage financière de l'entreprise. Le DG Délégué d'Eutelsat a estimé que les niveaux actuels d'endettement du groupe ne constituent pas un problème majeur, et d'ailleurs Eutelsat ne cherche pas forcément à les restreindre...
"La dette d'Eutelsat, est aujourd'hui de 2,3 Milliards d'Euros, ce qui représente un taux de 3,5 fois l'EBITDA. Le cash-flow est supérieur à 60% de notre chiffre d'affaires. Depuis trois ans, il est supérieur..." a déclaré J.P. Brillaud avant de rappeler que le groupe "s'autofinance complètement", et verse son "dividende avec l'ensemble du cash-flow". Il a ajouté : "La dernière année , nous avons fait 66% de notre chiffre d'affaires en cash-flow, en augmentation de 7% !"
Le dirigeant a estimé que son entreprise est "bien placée" sur ce plan de l'endettement, et "ne cherche pas forcément à le baisser..". J.P Brillaud considère qu'"un ratio entre 3 et 4, compte tenu des caractéristiques de notre activité, c'est quelque chose qui est tout à fait acceptable. Aujourd'hui, la mode est que l'on n'aime pas trop les sociétés endettées. Il y a deux ans, on nous reprochait de ne pas être suffisamment endettés, et on nous recommandait de mettre un peu plus de levier... Nous continuons sur la même voie : entre 3 et 4. On est à 3,5, cela nous paraît être, tout à fait, le bon ratio pour notre type d'activité. Cela permet d'avoir une profitabilité pour l'investisseur qui est bonne".
Le dirigeant a conclu en rappelant les axes forts de la structure bilantielle d'Eutelsat : "Nous sommes une activité d'infrastructure avec des objectifs à long terme, des investissements à long terme. Nous avons un carnet de commandes qui est supérieur à 3,4 MdsE, ce qui représente plus de quatre années de chiffre d'affaires, et nous avons chaque année quand nous commençons notre année, grosso modo, 70 à 80% de notre chiffre d'affaires qui vient à notre carnet de commandes".
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