EADS : un contrat "gagnant-gagnant" (L. Gallois)

24/12/2008 - 12:26 - Boursier.com

La signature avec le Brésil d'un contrat de 1,9 MdsE pour la vente de 50 hélicoptères de type EC725 constitue, selon Louis Gallois, "le 3e plus gros...

La signature avec le Brésil d'un contrat de 1,9 MdsE pour la vente de 50 hélicoptères de type EC725 constitue, selon Louis Gallois, "le 3e plus gros contrat qu'Eurocopter ait jamais signé hors d'Europe" et le plus gros contrat jamais signé par l'avionneur français en Amérique latine. Au-delà des retombées financières, ce renforcement français sur le marché brésilien s'accompagne de certaines concessions, puisque ces hélicoptères seront "construits et assemblés" à l'usine Helibras d'Itajuba, la filiale créée par EADS dans le Minas Gerais, voici 30 ans. Louis Gallois se défend pourtant de procéder à des transferts de technologies. Pour le dirigeant, il s'agit d'un contrat "gagnant-gagnant" pour la France et pour l'Europe. Ce contrat va créer "de l'emploi en France puisqu'une partie des hélicoptères sera produite en France". La vente de ces hélicoptères au Brésil va également générer de l'emploi en Europe, puisqu'"une partie des composants sera produite en Europe". En fait, il devrait amener en Europe pratiquement le "même volume" d'emplois qu'au Brésil... Pour Louis Gallois, ce contrat se fait donc dans le respect des grands équilibres industriels..., "c'est gagnant-gagnant !". Louis Gallois a ensuite expliqué que ce type de concessions préfigure les contrats de demain, à savoir que ces développements industriels extra-territoriaux sont des "expansions liées à la conquête des marchés". Le dirigeant a en effet estimé qu'"on ne peut plus maintenant accéder à des marchés dans des pays, aux ambitions du Brésil, par de la simple vente. Il est clair qu'on ne peut accéder à ces marchés que par des transferts de technologie et par de l'implantation industrielle" a expliqué Louis Gallois sur BFM. Sur le plan pratique au Brésil, EADS va installer une véritable plate-forme "de dessin et de fabrication d'hélicoptères". Dans l'esprit du "gagnant-gagnant", cet élargissement des champs de compétences d'Hélibras est perçu par l'avionneur français comme une vitrine commerciale, fenêtre ouverte sur l'Amérique latine. "Ce qui fait l'originalité de ce contrat, c'est qu'il est associé à un projet de création d'un hélicoptériste brésilien qui sera, pour nous, une plate-forme pour l'ensemble de l'Amérique latine" a déclaré Louis Gallois. Hélibras, la filiale brésilienne d'Eurocopter, détient pour l'instant 50% du marché civil local, 67% du marché militaire national et 80% du marché parapublic domestique. L'avionneur français détient, via Eurocopter, 85% du capital de sa filiale brésilienne. Son usine d'Itajuba compte 270 salariés, mais elle va "plus que doubler" et se doter d'"une vraie capacité technique..." a dit Louis Gallois.



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