CESAR : la cession des activités américaines est effective

02/01/2009 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Le groupe César a annoncé la cession effective de ses activités américaines au groupe Jakks Pacific, en date du 29 décembre 2008. "A l'issue de cette opération, le groupe César, outre son siège situé à La Plaine Saint Denis (93), reste constitué de ses filiales européennes de distribution (France, Italie, Espagne, Allemagne, UK) et de son unité de production de Madagascar, principal fournisseur historique de la zone européenne", a expliqué le spécialiste des produits festifs. Sur ce nouveau périmètre et sur la base des derniers comptes annuels publiés au 31 mars 2008, le groupe aurait réalisé un chiffre d'affaires de 44,947 millions d'euros, une marge brute de 20,828 millions d'euros et un EBITDA avant provision exceptionnelle sur stocks et amortissement des survaleurs de -3,877 millions d'euros. Grâce à cette cession, le groupe César a considérablement réduit son endettement. En effet sur la base des comptes au 31 Mars 2008 la dette brute LMT du périmètre européen s'élevait à 34,3 millions d'euros ; après transaction, elle est ramenée à 0,7 million d'euros. Le groupe estime disposer à ce jour de la trésorerie et des financements nécessaires à la mise en oeuvre de son plan de redressement en Europe. Ce dernier prévoit notamment la rationalisation du périmètre Européen et la simplification de la structure opérationnelle et commerciale, et devrait permettre l'atteinte d'un résultat opérationnel positif d'ici deux à trois ans. Le chiffre d'affaires du premier semestre 2008-2009 s'est établi à 80,1 millions d'euros, en diminution de 16,3% par rapport à l'exercice précédent, confirmant, selon la société, l'évolution observée au cours du premier trimestre. "Cette évolution est essentiellement imputable au périmètre américain, où l'absence de licences fortes en 2008-2009 a eu un impact négatif sur les commandes, et est amplifiée par la baisse du dollar au cours de la période", a précisé César. Côté perspectives, le groupe a souligné que la dégradation de l'environnement économique avait pesé sur la prise de commandes : le carnet de commandes à fin septembre 2009 s'élève à 19,2 millions contre 21,8 millions l'année dernière à la même époque, "augurant d'une activité de Noël et de Carnaval difficile". Aussi, le groupe César anticipe un deuxième semestre européen en baisse par rapport à l'exercice précédent. La cotation reprendra le 5 janvier prochain à l'ouverture du marché. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Goodwill ou survaleur : Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable. Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement. Marge brute : Le montant des ventes rapporté au coût des ventes constitue la marge brute. Ce poste ne tient pas compte des frais commerciaux, généraux et financiers : il faut donc dégager une marge brute assez élevée pour qu'une fois les frais déduits il reste une marge nette bénéficiaire.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.