La consommation électrique de plus en plus conséquente des équipements informatiques commence à préoccuper sérieusement les spécialistes et à toucher également le grand public. Encore ne s'agit-il, pour le cabinet Gartner, que de la partie émergée de l'iceberg, signalant une évolution intenable au rythme actuel. La nécessité d'une informatique "verte" (à moindre empreinte écologique) va poser à l'industrie des contraintes de plus en plus fortes. Au-delà de la gourmandise croissante des ordinateurs en énergie qui devient à la mode, l'industrie doit impérativement anticiper les problèmes à venir notamment : la limitation des rejets de gaz à effet de serre, le recours à des matières premières renouvelables, le recyclage en fin de vie et le contrôle environnemental des datacenters géants.
Gartner juge qu'il est impératif, dans leur propre intérêt, que les acteurs du secteur se montrent proactifs sur ces questions, sauf à risquer de se voir imposer dans l'urgence une règlementation techniquement ou économiquement inappropriée.
Les constructeurs doivent évaluer dès la conception l'impact environnemental de leurs produits et services, ce jusqu'en fin de vie (et au recyclage éventuel) - tout en prenant en compte leurs objectifs économiques. Les grands constructeurs semblent aujourd'hui préparés aux nouvelles règlementations, mais en l'occurrence c'est bien la législation (par exemple la directive 2002/95/CE relative à la limitation de l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques) qui a poussé l'innovation technologique. Le secteur gagnerait à agir plus en amont, estime Gartner.
Le bureau d'analyses souligne également le coût énergétique croissant des équipements informatiques. Alors que la performance accrue des matériels s'accompagne d'une consommation plus importante, conjugué à la hausse des coûts énergétiques cela se ressent significativement sur le budget des grands centres de traitement de données : typiquement l'approvisionnement énergétique des seuls serveurs représente souvent de 4 à 8% du budget, parfois jusqu'à 10%. Sans parler des dépenses induite par la climatisation, vu la dispersion thermique de ces appareils... Le cabinet anticipe une progression croissante de la part relative de l'énergie dans les budgets sur les cinq prochaines années.
Dans les grandes entreprises de tous secteurs, les responsables informatiques seront également contraints de reconsidérer l'impact énergétique et écologique des flottes de PC par exemple.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.