SCHNEIDER ELECTRIC: clôture réussie de l'émission obligataire

07/01/2009 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric a annoncé avoir procédé aujourd'hui à une émission obligataire à taux fixe de 750 millions d'euros à échéance de juillet 2013, dans le but de renforcer encore sa position de liquidité et d'allonger la maturité moyenne de sa dette. Cette opération a été dirigée par Barclays Capital, Natixis, Royal Bank of Scotland et Société Générale, et co-gérée par BBVA, Banca IMI, Nordea et Santander. "Cette émission a été significativement sur-souscrite avec une demande proche de 3,5 milliards d'euros, à un spread mid-swap +360bp", a indiqué le groupe dans un communiqué. "La réponse très favorable du marché à cette émission confirme la confiance des investisseurs dans la solidité du bilan de Schneider Electric, noté " A- " par Standard & Poor's et " A3 " par Moody's", s'est également félicité le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. Aujourd'hui, le groupe est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels. Le chiffre d'affaires est réparti entre trois activités : -Distribution électrique (57%) : disjoncteurs, interrupteurs, prises, systèmes de contrôle d'éclairage et de chauffage, etc. - Automatismes et Contrôle (29%) : produits de contrôle et d'alimentation des équipements industriels, produits d'automatisation, capteurs et détecteurs, automatismes pour bâtiments… - Energie sécurisée (14%) : systèmes de sécurité, alimentations électriques sécurisées. Présent dans 102 pays, Schneider Electric emploie plus de 120 000 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Fort d'une situation financière saine, Schneider Electric dispose d'une très bonne capacité à maintenir ses marges et à dégager régulièrement du cash, même en période difficile. -Le groupe ne cesse de se développer dans de nouveaux métiers en plein essor qui présentent des marges élevées et sont moins dépendants des cycles économiques, comme la sécurisation énergétique. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (32% de l'activité), qui représentent un réservoir de croissance important (Chine, Asie, Europe de l'Est). - Le groupe étudie un plan stratégique visant à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts de structure.

Les points faibles de la valeur

-Schneider Electric reste une valeur cyclique, avec 69% de son chiffre d'affaires exposé à l'industrie et à la construction et 28% du CA exposé aux Etats-Unis. -En raison d'un cycle d'activité court, le carnet de commandes du groupe ne représente qu'un à deux mois de ventes, ce qui renforce le manque de visibilité. - La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital, qui est extrêmement fragmenté.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique) semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats sur son métier actuel pour des raisons de concurrence. -Le groupe fait régulièrement l'objet de rumeurs d'OPA de la part d'ABB.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les industriels interrogés par l'Insee annoncent une baisse de 3% à 4% de leurs investissements en 2009. Le secteur des biens d'équipement souffrira donc certainement l'année prochaine. Pour le moment, les PME de la mécanique attendent avec impatience l'application de la loi sur les délais de paiement, dès le mois de janvier 2009, qui leur permettra de conforter leur trésorerie. Selon la Loi de modernisation de l'économie, elles pourront être payées par leurs clients dans un délai de 60 jours - délai qui reste d'ailleurs au-delà du délai de référence de 30 jours fixé par la directive européenne. Considérant que la longueur excessive des délais de paiement est la première cause de défaillances d'entreprises en France, la Fédération des industries mécaniques, composée essentiellement de PMI, soutient sans restriction cette loi.