BOEING : 662 commandes d'avions civils en 2008

08/01/2009 - 18:37 - Option Finance

(AOF) - The Boeing Company a annoncé avoir enregistré 662 commandes nettes d'avions civils en 2008, portant son carnet de commandes à plus de 3 700 appareils. "Le 737 Next Generation demeure l'avion le plus vendu de la gamme avec 484 avions retenus par des compagnies issues du monde entier. La demande pour le 787 Dreamliner reste forte avec 93 commandes, issus essentiellement du Moyen-Orient", a précisé le groupe aéronautique américain dans un communiqué. Le 777 a enregistré 54 commandes en provenance de l'Europe, du Moyen-Orient, des Etats-Unis et de l'Asie. Le 767-300 ER a fait l'objet de 28 nouvelles commandes et 3 exemplaires du 747-8 ont été vendus en 2008. Au cours de l'année passée, 375 avions ont été livrés : 290 monocouloirs 737 (dont 6 Boeing Business Jets) ; 14 gros porteurs 747 ; dix 767 et 61 long-courriers 777. "Nous avons eu l'an passé notre lot de difficultés mais également de succès," a déclaré Scott Carson, Président et CEO de la division Aviation Commerciale de Boeing, qui note que 2008 est la huitième meilleure année en termes de commandes. "Nous devons assumer nos responsabilités vis-à-vis de nos clients, nos actionnaires, nos partenaires et nos collaborateurs. Nous pouvons nous appuyer sur un carnet de commandes équilibré sur l'ensemble de notre gamme et auprès de clients diversifiés par nature et localisation. Il s'agit maintenant de remplir nos engagements.", a t-il ajouté. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Après une hausse de 6,5% en 2007, la croissance du trafic international de passagers devrait chuter à 3,2% en 2008, et même à 1,8% pour le frêt. Selon Iata, l'industrie mondiale du transport aérien devrait afficher une perte de 5,2 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) cette année, contre 5,6 milliards de dollars de bénéfices en 2007. Cette tendance provient d'un prix du pétrole qui reste élevé et qui se combine à un recul de la demande. Les compagnies américaines devraient représenter, à elles seules, plus de 5 milliards de dollars de pertes. Pour 2009, les perspectives ne sont pas plus optimistes, puisque Iata prévoit un déficit de 4,1 milliards de dollars. Malgré l'actuelle baisse des cours du pétrole, la part du carburant dans les coûts d'exploitation des transporteurs devrait grimper d'environ 36% en 2008 à 40% en 2009, alors qu'elle n'atteignait que 13% en 2002. Iata précise que le nombre de faillites parmi les compagnies aériennes est déjà plus élevé qu'après les attentats du 11-Septembre.

Aéronautique - Défense

Les acteurs doivent faire face à des annulations de commandes de la part de compagnies aériennes, qui pâtissent du cours élevé du pétrole. Ainsi la compagnie Azerbaijan Airlines a annulé un B787 sur les trois commandés auprès de Boeing. Quant à Airbus, il pourrait perdre un certain nombre de commandes passées par United Airlines. Sous la pression des compagnies aériennes qui veulent des avions consommant moins de carburant, les constructeurs vendent davantage de modèles plus petits mais aussi moins coûteux. Cette tendance explique la chute de 19% du profit de Boeing au cours du second trimestre. Le groupe américain pâtit également de la grève de ses mécaniciens, qui pourrait engendrer un retard supplémentaire dans la livraison du long-courrier, le 787 Dreamliner. L'appel d'offres du marché des avions ravitailleurs américains qu'EADS avait initialement remporté, et dont la première tranche s'élève entre 35 et 40 milliards de dollars, a finalement été reporté sous la pression de Boeing. Le groupe français a renforcé son plan d'économies. Power8+ devrait générer des économies et des gains de productivité de 1 milliard d'euros par an à partir de 2011. Il succédera au plan Power 8, mis en place début 2007. L'enjeu est, cette fois, le développement des implantations hors d'Europe pour contrer la faiblesse du dollar face à l'euro. Ce plan inclut des mesures structurelles pour externaliser une partie de la production dans des pays à zone dollar ou à faible coût de main-d'oeuvre.