LA TENDANCE
Le CAC40 a encore perdu 1,62% à 3.246 points ce lundi, affichant une 4ème séance de baisse consécutive dans un marché qui a aggravé son retard dans l'après-midi. Les investisseurs ont pris acte des très mauvais chiffres de l'emploi américains de décembre publiés vendredi aux Etats-Unis. A Wall Street, le Nasdaq recule encore ce soir de 1% en moyenne sur les indices US. Rappelons que le chômage américain a atteint le taux de 7,2% sur décembre, un sommet depuis 16 ans, tandis que les destructions nettes d'emplois en 2008, à 2,6 millions aux États-Unis, constituent un pic depuis 1945.
ECO ET DEVISES
Le Département au Travail américain a donc publié vendredi son rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis, pour décembre 2008. 524.000 emplois non-agricoles ont été détruits sur le mois, pour un total de 1,9 million de postes en quatre mois. En décembre, "les pertes d'emplois ont été larges et étendues sur la plupart des secteurs industriels majeurs". Le taux de chômage a augmenté fortement, passant de 6,8% à 7,2% de novembre à décembre 2008. Le taux ressort supérieur aux anticipations (7% de consensus), mais les destructions d'emplois sont en ligne avec les prévisions d'économistes.
Le nombre de chômeurs US a atteint 11,1 millions en décembre. Depuis le début de la récession en décembre 2007, le nombre des personnes sans emploi a progressé de 3,6 millions et le taux de chômage US a augmenté de 2,3 points de pourcentage. En décembre, d'importantes pertes d'emplois ont continué dans le secteur manufacturier, la construction et les services... à l'emploi, alors que la santé a continué de créer des postes selon le gouvernement américain.
L'euro revient sur les 1,3350/euro, alors que le baril de brut repasse sous les 40$, à 38,50$.
VALEURS EN HAUSSE
* Rodriguez : encore d'énormes rachats de vendeurs et un nouveau rebond spéculatif de 65% à 4,95 euros
* Très gros rebond aussi de Thomson de 33% dans un marché tout aussi actif
* Derichebourg : reprend 6% sur des achats à bon compte
* Peugeot : +4,5%. Le rattrapage se poursuit, alors que c'est demain que le groupe publiera ses volumes de ventes mondiales pour 2008
* Zodiac : +1% avec Fimalac et Carbone Lorraine
VALEURS EN BAISSE
* Valeo : redonne plus de 8% avec d'autres industrielles lourdes comme Haulotte en chute de 8% aussi ou Bouygues qui reperd 7,5%
* CGG Veritas : recule de 6,5% avec d'autres valeurs pétrole comme Bourbon
* STM : reperd 6,5%. Le courtier UBS a réduit à "vendre" sa recommandation sur la valeur, pour un objectif ramené de 5,35 à 4,10 Euros par action. Les dernières indications obtenues par l'analyste Nicolas Gaudois le poussent à davantage de prudence, car il pense que le consensus 2009 est trop élevé et que cela pourrait créer des remous, même s'il concède que le dossier n'est pas bien cher.
Plus concrètement, UBS anticipe des pertes pour STM cette année, pour la première fois depuis 1992. Le manque de programme de réduction de coûts (jusque-là...), les surcapacités et un environnement prix toujours tendu en seraient à l'origine, selon Nicolas Gaudois, qui craint par ailleurs que le groupe ne profite pas d'autant de gains de parts de marché qu'en 2008 et que les opérations de rapprochement avec NXP Wireless/EMP ne fussent compliquées.
* Alstom : rechute de 5/6% en compagnie de Safran, Eiffage ou Areva
* Lafarge : perd 4% avec Saint-Gobain et Vivendi
* EADS : -3,5%. Airbus Military et sa maison mère EADS ont fait état d'une "nouvelle approche" concernant le programme d'avion de transport militaire A400M, proposée aux Etats de lancement du projet, réunis dans l'OCCAR. Le concepteur veut discuter du calendrier et de certaines caractéristiques techniques, en vue de relancer le programme. Airbus a proposé de lancer la production de série seulement une fois que tout aura été validé sur l'A400M grâce aux vols tests, ce qui amènerait la livraison du premier appareil 3 ans après son premier vol (qui n'a pas encore eu lieu). EADS connaîtra l'impact financier de sa requête sur le programme une fois que l'OCCAR aura fait part de sa position.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.