Le titre Renault plonge de 6% à 19,20 euros ce mardi, alors que le groupe automobile ait annoncé un nouvel arrêt de production de 2 semaines, à la fin janvier, sur sont site Dacia de Roumanie.
La gestion des stocks et le contingentement de la production sont désormais de véritables défis pour le groupe, au moment où les ventes de voitures se sont fortement ralenties sur les différents marchés. Afin de maîtriser les stocks, Patrick Blain -le Directeur commercial et DG adjoint de Renault- avait déjà annoncé le gel du projet d'usine de Chennai, en Inde. Sur ce site, le groupe avait prévu de sortir 400.000 voitures par an en 2015. La mise en service de l'usine était prévue pour mai 2010.
Pour 2009, la marque au losange manque de visibilité... L'exercice est d'ores et déjà attendue comme "une année extrêmement difficile à piloter". Renault s'attend d'ailleurs à un recul des ventes de l'ordre de "-10/-12% par rapport au total de l'année 2008" sur le marché européen.
Si à court terme, la conjoncture est devenue difficile avec la récession économique, le retournement de tendance peut être également long à se dessiner... Si les ventes tardent trop à repartir, Renault, comme les autres constructeurs, pourrait perdre des parts de marchés au profit de dynamiques concurrents issus de pays émergents. Ceux-ci, en dépit du marasme, se montrent d'ailleurs fort entreprenants... Pas plus tard que ce matin, le constructeur chinois BYD vient, par exemple, d'annoncer son intention de commercialiser ses véhicules aux Etats-Unis en 2011 !
A brève échéance, les constructeurs français sont dans l'attente des Etats généraux de l'automobile qui se tiendront le 20 janvier prochain. Renault aurait besoin de 9 Milliards d'Euros pour assurer son financement. Le gouvernement serait prêt à faire 'un petit geste' de 2,5 MdsE en ultime recours, mais semble surtout vouloir s'engager sur des solutions durables...
Christine Lagarde, pour sa part, a annoncé hier que la France pourrait, si nécessaire, renforcer les fonds propres des constructeurs automobiles. La Ministre a surtout précisé qu'à l'occasion des Etats généraux de l'automobile, le Gouvernement examinerait plusieurs possibilités de soutien à l'activité : "celle du meilleur financement du crédit automobile, celle du renforcement des fonds propres des constructeurs si nécessaire et surtout des actions de structure concernant les filières".
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