Crédit : état des lieux prudent pour les entreprises européennes en 2009, selon Moody's

14/01/2009 - 08:08 - Boursier.com

"En 2009, le principal défi qui se posera à la plupart des entreprises du secteur non financier dans la zone EMEA sera la fragilisation notable des...

"En 2009, le principal défi qui se posera à la plupart des entreprises du secteur non financier dans la zone EMEA sera la fragilisation notable des fondamentaux mais aussi l'insuffisance chronique - et le coût élevé - des liquidités et financements", pronostique Moody's Investors Service dans son étude annuelle sur ces régions. Une vision qui "coïncide avec le scénario de base de risque macro-économique sur lequel table Moody's pour 2009, à savoir une période de stagnation et de désendettement à l'échelle internationale préfigurant une phase de difficile convalescence économique". "Moody's anticipe en revanche une amélioration progressive à l'horizon 2010, certaines entreprises émettrices étant susceptibles d'avoir d'ici là adopté une attitude plus prudente vis-à-vis de la dette, voire, dans certains cas, opté pour une politique financière impliquant moins d'endettement" précise Jean-Michel Carayon, Regional Credit Officer de la division EMEA Corporate Finance. Les perspectives de Moody's pour les neuf secteurs analysés dans cette étude sont les suivantes (les noms de sociétés cités entre parenthèses servent à illustrer les propos de Moody's mais n'ont pas été indiqués par l'agence, qui les suit pas forcément) : - Les constructeurs automobiles (Peugeot, Renault, Faurecia, Valeo... etc.) "font l'objet d'une perspective négative dans la mesure où de fortes réductions de la production sont s'imposer pour compenser l'érosion sensible de la demande. Les notations des constructeurs automobiles seront mises à rude épreuve avec, scénario sans précédent, une chute anticipée de 15%, voire plus, de leur chiffre d'affaire", explique l'agence. - Faute de reprise des dépenses de consommation, le secteur de la grande distribution (Carrefour, Casino... etc.) devrait, selon toute probabilité, connaître en 2009 une nouvelle dégradation de ses fondamentaux de crédit et voir ses notations révisées à la baisse. - Par opposition au tableau général relativement sombre, les opérateurs télécoms (France Telecom... etc.) de qualité Investment Grade, tirant partie de la robustesse de leurs bilans et d'une demande solide arborent une perspective stable. - La dégradation de la demande pour les produits de l'industrie du papier et de la pâte à papier affectera la rentabilité déjà mise à mal de ce secteur, avec pour conséquence des notations orientées à la baisse en 2009. - Contrairement à la plupart des secteurs, celui des utilities (Suez Environnement, Veolia... etc.) dispose d'une perspective stable qui s'appuie sur l'existence de solides fondamentaux ainsi qu'une capacité à reporter les dépenses d'investissements sans altérer à court terme les bénéfices. - La perspective stable pour les grandes compagnies pétrolières et gazières intégrées (Total... etc.) rend compte de leur capacité à résister à une période de 12 à 24 mois de repli des cours pétroliers sans remettre en cause leurs notations. - La perspective est négative pour l'industrie des médias (Publicis, Lagardère... etc.) compte tenu de la diminution, à l'échelle internationale, des dépenses de publicité et de consommation. - La perspective négative pour l'industrie chimique (Rhodia, Arkema... etc.), a fortiori pour les produits chimiques de base, intègre le scénario d'une croissance modérée, étant donné la volatilité persistante des cours des matières premières et la difficulté à mettre en oeuvre des hausses tarifaires. - Sans pour autant ne pas être aussi vulnérable que d'autres secteurs, l'industrie pharmaceutique (Sanofi-aventis... etc.) voit sa perspective négative reposer sur des problématiques spécifiques au secteur qui concerneront les groupes du secteur en 2009, comme l'arrivée à expiration des brevets pour des produits pharmaceutiques particulièrement rentables.



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