FRANCE TELECOM : emprunt obligataire d'un milliard d'euros

15/01/2009 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - France Télécom a annoncé avoir réalisé le placement d'un emprunt obligataire d'un milliard d'euros. L'opérateur télécoms a expliqué qu'il avait profité d'une fenêtre d'opportunité sur le marché obligataire euro pour optimiser le refinancement de sa dette. " D'un montant initial de 750 millions d'euros, la taille de l'émission a été augmentée à 1 milliard pour tenir compte de la forte demande manifestée par les investisseurs français et internationaux, dont témoigne le livre d'ordres d'environ 4 milliards d'euros ", a indiqué France Télécom. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Emprunt obligataire : Contrat par lequel une personne morale (Etat, collectivité publique, entreprise publique ou privée) reçoit en prêt une certaine somme d'argent de la part des souscripteurs des titres obligataires qu'elle a émis. Ces titres donnent le droit aux titulaires d'être remboursés à une échéance dans des conditions fixées dans le contrat et de percevoir des intérêts rémunérateurs de leur prêt. En cas de faillite de l'entreprise, les porteurs d'obligations sont remboursés avant les actionnaires.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

France Télécom est le premier français opérateur de télécommunications, mais également l'un des principaux en Europe. Le groupe est présent en particulier en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni. France Télécom se décline désormais sous la forme des divisions "Home" (le marché des particuliers), "Personal" (le mobile), et "Enterprise" (le marché des entreprises). Ces trois grandes familles de services sont développées et commercialisées sous la marque Orange. France Télécom a cédé son activité Annuaires, PagesJaunes, en 2006.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows qui lui permettent de verser un dividende élevé. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. -Si une fusion pan-européenne avec un acteur comme Deutsche Telecom semble peu probable, l'opérateur s'oriente vers des coopérations avec les autres groupes européens, comme le partage de réseaux avec Vodafone en Espagne.

Les points faibles de la valeur

- Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coûté fort cher à l'opérateur historique, a fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées en 2008 avec le projet de rachat de l'opérateur télécoms scandinave, TeliaSonera. - La période pendant laquelle l'Etat n'a pas le droit de vendre des titres s'est terminée début février 2008. - L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à stabiliser son taux de marge brute opérationnelle. - Le développement de la téléphonie via Internet constitue une menace pour l'activité de téléphonie fixe traditionnelle de France Télécom. Le Très Haut Débit, encore peu développé, constitue un segment dans lequel France Télécom devra investir. - La performance de son pôle Entreprise reste décevante. France Télécom doit faire face à l'érosion des revenus et de la marge de cette activité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-Autorité de Régulation des Télécommunications) et du Conseil de la concurrence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

Les opérateurs télécoms sont confrontés à des investissements très lourds. Selon l'Idate, 300 milliards d'euros seront nécessaires pour remplacer le cuivre par de la fibre optique en Europe. Le Vieux Continent est déjà en retard dans le très haut débit. A la fin du premier semestre, seuls 580000 foyers européens en bénéficiaient, contre 2,9 millions d'Américains et 28 millions d'Asiatiques. Or, face à des conditions de financement qui se sont durcies, les intervenants vont éprouver des difficultés à engager les dépenses.