SEB : chiffre d'affaires annuel en hausse de 12,6%

20/01/2009 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Seb a réalisé au titre de son exercice 2008 un chiffre d'affaires en hausse de 12,6% à 3,232 milliards d'euros. Pour la première fois, les ventes du groupe ont dépassé la barre des 3 milliards. Cette progression du chiffre d'affaires a été réalisée dans un environnement économique globalement porteur au premier semestre, qui s'est tendu au troisième trimestre et nettement détérioré ensuite,a déclaré le fabricant de petit électroménager. Malgré une base de comparaison élevée, le quatrième trimestre reste toutefois positif pour le groupe, mais contrasté, avec des marchés fortement touchés par la crise et d'autres qui résistent, tant parmi les pays matures qu'émergents, a ajouté Seb. "Il convient cependant de souligner que l'activité plus difficile en fin d'année, au plus haut de la saisonnalité pour le groupe, induira une croissance modérée en 2008 de la marge opérationnelle hors Supor", a-t-il précisé. "Avec une croissance organique de 4,2%, l'année 2008 compte parmi les bons millésimes du groupe Seb, même si la fin de l'exercice s'est avérée tendue. 2009 s'annonce plus difficile, notamment au premier semestre, en raison d'une base de comparaison 2008 très élevée. L'année 2009 s'ouvre en outre sur une visibilité réduite et sur de multiples enjeux qui pèseront à la fois sur l'activité et les marges du groupe, comme la tenue de la consommation, la situation du crédit pour les clients et l'évolution des devises". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe Seb, inventeur de la "cocotte-minute" dans les années 50, est aujourd'hui le premier fabricant mondial de petit équipement domestique, grâce au rachat en 2001 de son concurrent Moulinex-Krups, alors en redressement judiciaire. Une présence dans près de 120 pays permet au groupe de réaliser plus de 78 % de son chiffre d'affaires à l'international (22 % en France et 25% dans le reste de l'UE). Seb emploie 19 500 personnes. Seb a pris le contrôle de la société Supor fin 2007 pour 211 millions d'euros. Grâce au rachat du leader chinois des autocuiseurs, le groupe va bénéficier de la forte croissance du marché chinois et de la faiblesse de ses coûts de production.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Seb est diversifié d'un point de vue géographique. - Le succès commercial du groupe se fonde largement sur sa capacité d'innovation. S'il lui faut résister sur l'entrée de gamme, Seb compte surtout sur le haut de gamme pour assurer le maintien de ses marges et augmenter ses ventes. Le groupe souhaite notamment se renforcer dans la cuisson électronique en Asie, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord. -Seb a de solides positions dans les secteurs soin de la personne, boissons et aspiration, qui restent très dynamiques.

Les points faibles de la valeur

- La très large couverture géographique du groupe l'expose aux aléas de la conjoncture mondiale et aux parités de change, bien qu'elle lui offre des opportunités essentielles dans des pays émergents où le taux d'équipement des ménages monte en puissance. - Le ralentissement économique n'épargne pas le groupe. - Dans le cadre de ses activités de production, le groupe peut subir les variations du prix de certaines matières premières.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les investisseurs s'intéresseront à l'activité des concurrents de Seb, à savoir Philips, Bosch, Matsushita, Electrolux ou encore Whirlpool suivant les domaines. A noter qu'il n'existe pas de groupe parfaitement comparable, étant donné la position unique de Seb sur le petit électroménager. - On sera attentif au développement de Seb en Chine grâce au rachat de Supor, numéro un chinois.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.