M6 : quasi-stabilité du chiffre d'affaires 2008

20/01/2009 - 18:39 - Option Finance

(AOF) - Le groupe M6 a enregistré un chiffre d'affaires consolidé 2008 de 1,355 milliard d'euros, en recul de 0,1% (-0,9% à périmètre comparable. Le consensus Reuters s'élevait à 1,352 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires plurimedia du groupe (chaîne M6, chaînes numériques et autres supports) est en croissance de 1,3% et s'établit à 752,9 millions d'euros, dont 658 millions au titre des recettes publicitaires de la chaîne M6 (-2,6%) et 94,9 millions au titre des autres recettes publicitaires (+40,3%). Les revenus non publicitaires sont en retrait de 1,8% à 602 millions d'euros. Le groupe d'audiovisuel explique que le recul des recettes publicitaires de la chaîne M6 s'inscrit dans un environnement de marché qui subit depuis le troisième trimestre les effets de la dégradation rapide de la conjoncture économique. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires publicitaire de la chaîne M6 est en retrait de 6,6% à 176,3 millions d'euros. Le groupe a mis en avant ses gains de parts de marché sur l'année, traduisant, selon lui, ses performances d'audiences. Le chiffre d'affaires des chaînes numériques du groupe a progressé de 25,1% sur l'année à 125 millions d'euros. " W9 enregistre la plus forte progression d'audience en 2008, toutes chaînes confondues, pour atteindre 2,2% de part d'audience nationale sur les 4 ans et plus en décembre 2008 contre 1,3% en décembre 2007 ", a souligné M6. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presque égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. M6 a assis sa présence dans la télévision numérique en rachetant 100% de la chaîne Téva en 2006. La même année, le groupe a lancé les chaînes Paris Première, TF6 et TPS Star en TNT payante. A travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de presse gratuite, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet, a lancé M6 Mobile en 2005 et a acquis Mistergooddeal, acteur de vente à distance.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe réalise d'importants investissements dans les programmes destinés aux adultes. - M6 tente de limiter sa dépendance au marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. -M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcé dans le domaine de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6...

Les points faibles de la valeur

- M6 n'est présent que dans l'hexagone et manque de revenus internationaux. -La diversification du groupe peut apparaître comme une dispersion dans une multitude de petites activités. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. -L'augmentation du coût de la grille peut absorber la croissance des revenus publicitaires du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de télévisions sont confrontés à un univers audiovisuel en profonde transformation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences, provoquée par le succès de la Télévision Numérique Terrestre. - Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers Internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.