Siemens devrait officialiser mardi prochain lors de son assemblée générale sa sortie d'Areva NP, spécialisée dans les réacteurs nucléaires, rapporte le quotidien 'Les Echos', qui cite des "sources proches du dossier". Le géant allemand va dont exercer l'option de vente qu'il détient sur ses 34% du capital, après avoir vainement tenté d'accroître sa part.
L'initiative vient d'Allemagne, selon le journal financier, car Siemens regrette de ne pas avoir suffisamment les mains libres dans le domaine nucléaire. Du reste, les relations avec Anne Lauvergeon étaient excellentes et celle-ci n'aurait sans doute pas exercé l'option d'achat qu'elle détient sur la même part détenue par Siemens.
Pour 'Les Echos', cela "ouvre un boulevard" pour Alstom, car il faudra bien remplacer les milliards de Siemens dans le plan de financement d'Areva. Et depuis que Patrick Kron, épaulé par son actionnaire de référence Bouygues, frappe à la porte... Mais Anne Lauvergeon, dont les relations avec le patron d'Alstom sont bien connues, préférerait impliquer davantage Total dans le projet, le groupe pétrolier ayant manifesté son souhait de se développer dans le nucléaire.
Le rachat de la part de Siemens est estimé à 2 Milliards d'Euros, mais le montant final dépendra de multiples facteurs. Cependant, Angela Merkel aurait, selon le journal financier, appelé mardi l'Elysée pour voir s'il n'était pas possible de préserver la relation Areva / Siemens...
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